dimanche 11 janvier 2015

Toscane à moto - Day 8: Retour par les Alpes Apuanes

Toscane à moto - Day 8: Retour par les Alpes Apuanes


Ce matin nous quittons la douceur florentine pour amorcer notre retour en France. Direction le nord de l'Italie afin de retourner en Ligurie, à Chiavari où nous avons séjourné à l'aller. Pour ce trajet de retour, nous traverserons les Alpes Apuanes dont le nom est issu des Apuani, ancien peuple de la Ligurie.

Mais avant cela, nous profitons du soleil en faisant trainer notre dernier petit-déjeuner, sur la terrasse du gite.

Les 50 premiers kilomètres de route sont pénibles car nous circulons dans des zones urbanisées où nous enchaînons limitations de vitesse, feux rouges, dépassements,… TomTom nous offre, une dernière fois, l'occasion de faire du off road. Cependant, cette fois-ci, la route est pentue et très défoncée et nous faisons demi tour. Juste le temps pour moi d'immortaliser cet instant.
TomTom nous fait faire un dernier petit coup d'off road. Vraiment le dernier, promis-juré puisque l'an prochain, Philippe nous a dit qu'il saurait se servir de son GPS. :-p
Philippe et moi tombons alors d'accord sur le fait que, l'an prochain, nous devrons troquer nos montures pour des 1200GS afin de pouvoir suivre de part en part les tracés calculés par TomTom, même en hors piste :-p

A partir de Postoia, nous quittons la plaine pour attaquer les routes de montagnes. Le rythme devient plus enjoué. Nous alternons les virages les uns après les autres le long de collines peuplées d'arbres. Grâce à l'altitude, même modérée, nous ne souffrons pas de la chaleur. Nous nous arrêtons cependant dans un petit café, dans le village de Cireglio,  pour nous désaltérer (© les balades où on boit bien).

Nous reprenons ensuite à route, à un rythme modéré. Les magnifiques paysages de Toscane ont laissé place à des forêts de moyenne montagne, rappelant par moment les Vosges ou le Massif Central. La vue est plaisante mais, il faut le reconnaître, elle nous marque moins que ce que nous avons vu les 7 jours précédents.

Au bout d'un moment, nous apercevons une énorme carrière à ciel ouvert: la montagne disparaît petit à petit sous les assauts des hommes.
L'industrie minière est capable de sculpter le paysage. Rarement en bien...
Ce n'est pas du marbre de Carrare qui est extrait ici, mais de vulgaires remblais; Carrare est située un peu plus à l'ouest, près de la côte. Sur notre route, les allées et venues des camions se succèdent à un rythme rapide. Aussi, lorsque nous nous arrêtons pour manger, nous sommes bien content de nous attabler dans une véranda couverte et isolée de la poussière soulevée par le passage des véhicules. Le restaurant propose des truites d'élevage: nous sommes une grosse majorité à prendre ce plat léger. La chaleur, qui a fini par nous rattraper, ne nous pousse pas à manger de la nourriture trop riche…

Après un café italien pas trop serré, pour une fois, nous remontons sur nos motos et nous roulons à travers une zone montagneuse. Sur la route, un col s'ouvrant sur une superbe vue nous incite à nous arrêter. Malgré notre repas digeste du midi, notre pause s'est éternisée. A la fois pour nous reposer, pour nous désaltérer, nous refroidir et aussi pour profiter de la vue.
La vue est belle, l'endroit est calme... nous sommes restés là pour faire une pause.
En reprenant les motos, nous réalisons que la chaleur intense que nous ressentons n'est pas qu'une impression: le bitume est en train de fondre et la béquille de la moto de Philippe est en train de s'y enfoncer petit à petit.
La chaleur déjà intense du mois de juin fait fondre le bitume et les béquilles s'y enfoncent petit à petit.
Malgré notre envie de rester, liée au bien être ambiant et au calme de la montagne, nous reprenons la route. Nous engageons notre descente vers la côte pour finir par y retrouver des zones plus densément peuplées, avec les inconvénients afférents malheureusement. Dans ces conditions, le choix de l'autoroute devient donc LE bon choix pour arriver rapidement. C'est donc sans aucun remords que nous prenons l'autostrada qui nous permet d'échapper aux bouchons et nous laisse espérer la possibilité de nous plonger dans la piscine en arrivant.

Peine perdue: la piscine de l'hôtel est en train de fermer quand nous y arrivons… mais pas le bar, heureusement (gracié milo, monsieur le barman). Nous  prenons une petite bière avant d'aller manger. Nous sommes, au passage, déçus que l'hôtel ne nous propose que des bières allemandes. Mais, où est notre Moretti traditionnelle ??? (pas gracio milo, finalement, monsieur le barman).

Comme plusieurs d'entre nous sont à sec (d'argent, hein, pas de bière), nous cherchons un distributeur. Les Italiens que nous rencontrons ne parlent pas anglais. Nous, pas l'italien. Nous nous perdons donc dans nos recherches, ce qui nous permet de visiter la ville. Chiavari (c'est son nom) est une station balnéaire d'apparence plutôt chic, ou qui l'a été à une époque en tout cas. Elle est peuplée de gigantesques hôtels particuliers, désormais divisés en appartements, le tout saupoudré de magnifiques monuments (églises, palais de justice). De nombreuses façades sont décorées en trompe l'oeil. D'après ce que nous en avons vu, on est, ici, loin des villes à tourisme de masse.

Ce soir là, c'est mon dernier repas en Italie :'( (pour ce voyage-ci. Je retournerai là bas dès que je pourrai!).

En  nous baladant, nous croisons le chemin d'un café racer, à vendre. Une moto datant de 81, une époque où Yamaha savait faire des motos originales. La moto qu'il me faudrait si elle existait en version moderne: un moteur 3 cylindres (comme ma Triumph) et une transmission à cardan. Monsieur Yamaha ou monsieur Triumph, si tu m'entends… ;-)

Un roadster avec 3 cylindres et un cardan. La moto idéale ?

EPILOGUE


Le retour se fera en deux étapes pour moi. Chiavari - Antibes, tout d'abord, pour faire un petit coucou à mes parents. Antibes - Paris pour finir. Pas grand chose à raconter si ce n'est que Paname m'a accueilli comme il se doit : la pluie et les bouchons étaient bien au rendez vous.

En arrivant, le compteur journalier de ma moto affichait 3663km. Un beau petit voyage :-)

Je garde un merveilleux souvenir de ce voyage et je me pose encore la question de savoir lequel de mes deux derniers road-trips j'ai préféré: celui en Corse ou celui en Toscane?

Cela fait plusieurs moi que je suis rentré et je n'arrive pas à me décider. Je les mets donc à égalité dans mes plus beau souvenirs à moto :-)

De retour à Paris. J'ai retrouvé sa pollution, ses bouchons, mais également ses magnifiques monuments, ses théâtres, ses musées, ses rues et ses beaux spots de photos...

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