mardi 12 septembre 2017

[Les Tricoteurs aux W&W] Jour 1 - Paris / Périgueux

Jour 1 - Paris / Périgueux
Nous nous sommes donnés rendez-vous à la station BP de la N118.
Notre point de départ traditionnel est plutôt les Trois Obus à Boulogne Billancourt, mais deux d’entre nous viennent du sud-ouest de Paris et cela leur fait faire un détour de remonter sur Paris. C’est donc en ce lieu pas très poétique mais très fonctionnel que tout a commencé. L’avantage est que tout le monde a pu faire le plein en même temps.
Je dois être le dernier à arriver.
Tous les autres sont arrivés à l’heure, voire en avance : on sent la motivation pour partir en vacances ! Les autres, c’est Sophie, Olivier, Manuel, Morgan, Gerald, Vilo, Pascal et Sandrine. Edwin et Laurent n’ont pas pu nous rejoindre en raison de soucis personnels. Nos pensées vont vers eux au moment du départ (et après, on les oublie ?;-)).
Avec ma Moto Guzzi V7, c’est moi qui ai la plus petite, suivi de près par le TRX de Sandrine et la Bonneville de Vilo. Les autres chevauchent des machines un tantinet plus puissante : on a une Indian (le modèle avec plein de valises 😊), deux Diavel, qui, avec leurs 160ch pour 220kg offrent le meilleur rapport poids/puissance, une Thruxton (1200), un Bobber (1200), une Harley (une belle, pas avec des franges de partout).
Nous prenons un petit café vite fait et nous roulons vers notre première halte : le péage de Saint Arnoult. Les nuages nous rattrapent en cours de route. On se demande si l’on doit enfiler les combis de pluie… Vilo suggère de faire demi-tour s'il se met à pleuvoir. Il plaisante, bien sûr.
On attaque ensuite l’autobeurk. C’est moche, je sais, mais ça permet de s’échapper de la GVQP (Grosse Ville Qui Pue) rapidement et de filer à travers la Beauce en évitant ses routes toutes plates et toutes droites.
Lors de la pause essence, un gars demande à photographier ma moto. 😃. Comment je suis pas peu fier de ça (hein Manu, y’en a combien qui se sont intéressés à ta Ducat’ durant le road trip ?).
Ma Moto Guzzi V7 en mode GT

Peu avant Châteauroux, Sandrine ralenti fortement et commence à se déporter sur la BAU. Son TRX a des ratés. Elle réussit tout de même à rouler jusqu'à station-service 1km plus loin. Sans que l'on trouve l'origine du problème, sa moto refonctionne normalement. C'est un soulagement mais cela n'augure rien de bon pour la suite.
On finit par sortir de l'autoroute quelques kilomètres plus loin. On attaque les petites routes après être sortis au niveau de Châteauroux. Une différence de rythme entre Pascal, Sandrine et moi, et le reste du groupe, qui est un peu plus calme, s'installe rapidement. Au début, tout excité par les belles petites courbes des routes que l'on emprunte, je me cale sur le rythme des premiers, mais je comprends vite que le reste du groupe restera sur son rythme plus cool que soutenu. Je finis par ralentir et me caler sur leur rythme.
L'heure avance et la faim se fait sentir. Nous ne voyons aucun restaurant sur les toutes petites routes que nous empruntons. Nous finissons par demander à une postière que nous croisons dans sa petite voiture jaune. Elle nous conseille un restaurant non loin d'où nous sommes. 
Pause bucolique dans la campagne

Nous effectuerons notre pause déjeuner à saint Martin le Mault, à la terrasse d'un petit restaurant dont le menu unique nous rassasiera. Nous en profitons pour discuter du rythme et des routes empruntées. Les toutes petites routes sélectionnées par le TomTom de Pascal ne conviennent pas à plusieurs d'entre nous (gravillons, routes défoncées,...). Pascal change les paramètres de son GPS afin d'emprunter des routes plus roulantes.
Après le repas, montons sur nos motos afin de nous rendre à Oradour sur Glane. Devant ça roule normalement. Derrière... Ça digère. Je roule avec le peloton de queue car je fais partie de ceux qui ont pris un coup de mou après le repas. Ça évite également de s'arrêter aux stops pour attendre le reste du groupe. Sous mon cuir, je cuis à chaque arrêt.
Arrivée à Oradour sur Glane.
C'est un bien triste épisode de l'Histoire . particulièrement glauque, même. Penser que des être "humains" ont pu massacrer comme ça, pêle-mêle, des civils innocents, des enfants et des nouveaux nés. J'ai du mal à comprendre. Ce massacre a causé la mort de 642 personnes, dont environ 200 enfants. Le village a été laissé intact et est entretenu de manière à montrer son état le lendemain du massacre. C'est un lieu particulièrement triste à visiter.

Les dernières petites routes de la journée nous emmènerons à Saint-Pantaly-d'Excideuil (il faut zoomer très très fort sur Google Maps pour voir ce bled…) où Olivier nous a loué une grande maison avec piscine! Le propriétaire est adorable : il nous propose d'aller acheter des boissons au supermarché car il sent la déshydratation et la fatigue en nous. En revenant, il insistera pour que nous ne payions pas les boissons! Encore merci !
Arrivée au gîte du soir. On décharge les motos avant le plouf dans la piscine!

La maison n'est malheureusement pas assez grande pour nous loger tous et une partie des troupes repart pour Tourtoirac à quelques kilomètres de là.
Nous déballons nos affaires avant de profiter de la piscine. Morgan, avec son Indian (vous vous rappelez, les valises ?) et Manuel vont faire les courses afin que nous puissions manger. La logeuse a bien tenté de nous pousser vers un kebab en centre-ville, mais ça ne fait envie à personne.
On a une piscine dans le gîte ! (photo by Grey Wolf)
Nous finissons la soirée autour d'un plat de pâtes carbonara. Délicieux et roboratif!
Avant l'apéro... ou après ? Ou pendant ? Je na sais plus bien !
En allant nous coucher, nous avons tous une pensée pour Edwin qui devait descendre avec nous mais qui entre à la clinique pour une opération chirurgicale.

lundi 11 septembre 2017

[Les Tricoteurs aux W&W] Jour 2 - Périgueux / Bourg-de-Bigorre

Jour 2 - Périgueux / Bourg-de-Bigorre

Il est encore tôt mais la lumière du jour me réveille. Elle est bientôt complété par la douce odeur du café préparé par Manuel. L'odeur me tire du lit: c'est à la fois le signal que tout le monde est en train de se lever et l'appel du petit déjeuner.
De petit déjeuner, il n'y en aura point au gîte, d'ailleurs, car nous avons décidé de le prendre à Sarlat. Mais nous avons d'abord rendez-vous à Tourtoirac avec le reste du groupe.
Nous y apprenons que nous avons parmi nous une spécialiste des animaux. On nous rapporte, en riant, qu'en arrivant au gîte de Tourtoirac la dite spécialiste aurait déclaré: "Oh! Vous avez des moutons? Vous faites du fromage de chèvre, alors?". Par égard pour elle, je ne citerai pas son nom ;-)
Vilo prend le lead aujourd'hui car il a vécu 5 ans à Sarlat avant de rencontrer son officielle, ce qui l'a poussé à aller vivre à Paris. Il connaît donc bien les bons spots du coin.

Sarlat, petite ville tranquille jusqu'à l'arrivée d'une horde de motards affamés (merci à Olivier pour la photo)

Il nous guide jusqu'au centre piéton de Sarlat, non sans avoir envoyé tout le monde dans un cul de sac parfaitement indiqué. A-t-il oublié son code de la route ? (en fait, je demande ça parce qu'il nous a également fait prendre des sens interdits et tout et tout... Ou alors c'est l'opération des yeux qui a raté... je ne sais pas.)
Petit déjeuner à Sarlat : plus sympa et moins cher qu'à Paris (Merci à Vilo pour la photo)
Vilo nous arrête sur un petite place dans les rues piétonnes. Nous prenons notre petit déjeuner en terrasse, dans le cœur historique de Sarlat,un œil sur nos motos, l'autre sur les vieux bâtiments qui nous entourent. Tout le monde est serein, l'ambiance est détendue et le petit déjeuner excellent (et le rapport qualité/prix, par rapport à Paris, je ne vous raconte pas).
Photo de famille. Merci à cet inconnu qui a fini par triompher de la technologie pour réussir cette photo.
Nous effectuons ensuite un arrêt à Domme. Hors saison il est possible de rentrer dans ce village médiéval à moto et de rouler jusqu'au Belvédère pour profiter de la vue (durant la haute saison, il faut prendre la direction du parking payant. C'est pas pareil!). La vue est juste magnifique
La vue depuis le belvédère de Domme est magnifique !
Il fait bon. On profite du paysage, on fait quelques photos, on se détend.
Photo de famille (merci à Philippe pour la photo)
On attaque ensuite une succession de petites routes aussi magnifiques que viroleuses. On traverse quelques villages incontournables "plus beaux villages de France": la Roque Gageac, collé contre la falaise, Monpazier, également. Nous passons à 8km de La capelle Biron. Tout le monde s'en fout, mais c'est là qu'habite l'apicultrice qui nous fournit le miel durant toute l'année (elle vend son miel deux fois par an au marché des producteurs locaux à Issy les Moulineaux. C'est un dame rousse qu'on ne peut pas rater). -fin de la parenthèse familiale-
Nous prenons notre repas à Villeneuve sur Lot à l'ombre des arcades de la place Lafayette. En discutant météo, c'est Gerald qui nous fournit la citation du jour : "Un pessimiste n'es jamais déçu!". Pas faux!
Vilo et son éternelle bonne humeur nous quitte car il doit bientôt remonter sur la GVQP à cause de son boulot. C'est bien dommage (on va éviter le couplet "ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier", parce que c'est un peu triste, tout de même, ça fait rubrique nécrologique, mais, bon, vous voyez l'idée, hein. On aurait préféré qu'il reste, le Vilo…)
Enlever son cuir et manger à l'ombre. Un vrai bonheur durant la canicule (merci à Grey Wolf pour la photo).
Parqués comme des sauvages sous les arcades sans même se prendre un PV :-) !

En reprenant la route, la chaleur nous tombe dessus comme une chape de plomb. Ce ne seront pourtant pas les plus grosses chaleurs du séjour. Il ne fait "que" 33 degrés. La soif nous pousse à faire une pause à Condom pour compenser la déshydratation.
Marmande. On fait le plein. Un c** en Twingo rempli trop son réservoir juste devant moi. Attention à la glisse si je roule dans l'essence. Pascal lui fait remarquer que son geste peut mettre les motard en danger, mais le papy s'en moque car pour lui, "c'est la faute à la pompe". Du temps et de la salives perdus...
Gazole au sol, Guzzi au tapis !

La fin du roulage se fait plus rapide jusqu'à Bourg de Bigorre. Le gîte qu'Olivier nous a trouvé est perdu dans la montagne, bien en hauteur, et surtout  avec vue magnifique sur la vallée. Une fois de plus c'est Morgan (sa moto et ses va? ses va? Oui, c'est ça, ses valises!) accompagné de Sophie qui vont faire les courses.


Nous finissons la soirée dehors par un apéro/repas/blabla pendant que le soleil se couche sur les collines.
Mannngggger ! (merci à Olivier pour la photo)

dimanche 10 septembre 2017

[Les Tricoteurs aux W&W] Jour 3 - Bourg de Bigorre, le Tourmalet, Anglet

Jour 3 - Bourg de Bigorre, le Tourmalet, Anglet
Réveil à la fraîche la tête dans le c... brouillard. Le départ se fait dans la brume après le bon café de Manuel (moto italienne, cafetière italienne, café italien, tout italien!). 
Vue du matin : le château dans le ciel. Bel hommage à H.Miyazaki.

Les premiers kilomètres sont justes magiques! Le rythme est tranquille, les petites routes de montagne sont bien viroleuses et le soleil, encore bas sur l'horizon, déchire la brume et baigne la nature sous de douces couleurs chaudes. On en prend plein les yeux.

Avant que la brume ne se dissipe.
On attaque ensuite un col mythique pour les cyclistes: le Tourmalet. Petite pensée au passage pour les cyclistes croisés ou doublés qui ont le courage d'affronter cette grimpette sans produits dopants. Nous effectuons une pause photo avant de repartir. Je mets un peu plus de temps que les autres à partir car j'ai repéré quelques lamas en liberté un peu plus haut. Je fais également quelques photos avec un cycliste avant de repartir pour profiter des virages serrés la descente. On se regroupe dans la vallée avant de repartir.
La vue du Tourmalet. Magnifique.
Pause photo. Ah zut, il manque quelqu'un : moi !

J'y étais aussi !
Non, ce n'est pas un souvenir de voyage en Amérique du Sud. Il y a bien des Lamas en haut du Tourmalet!
C'est l'heure du plein (il faut dire qu'avec le Bobber d'Olivier, on y a droit tous les 150km. Mais pourquoi est-ce que toutes les motos ne sont pas aussi bien faites que la Moto Guzzi V7 et ses 300 km d'autonomie avant réserve, hein ???).  A la station-service, on croise deux motards allemands dont l'un me fait remarquer qu'il a une Guzzi (il a un patch "the clan" sur son blouson). Décidément, rouler en Guzzi, quel succès :-p (mais pas avec les filles, ça c'est le seul truc pas cool).
Morgan n'est pas bien car il a des problèmes de vertiges. La montée puis la descente du col ont eu raison de son estomac. Il nous annonce qu'il va directement se rendre à Anglet. Heureusement, ce n'est pas comme Vilo. Il ne nous quitte que temporairement!
Nous devions passer par le col de l'Aubisque, mais il est fermé. C'en est déjà fini des belles petites routes de montagne :-(! Moi qui espérait tant rouler dans les Pyrénées! (il faudra que j'y revienne ;-))
Nous décidons de rouler vers Lourdes. Forcément, les routes deviennent moins sympa. Arrivés en ville, nous effectuons une pause-café afin de s'accorder sur la fin du roadbook du jour. Nous revoyons passer les motards Allemands qu'on avait croisé à la station-service et là.. *Bing*. L'un fait tomber sa GS sur celle de l'autre. En réalité, il n'est pas encore tombé, mais sa moto est en appui sur  celle de son camarade. Ceux d'entre tous qui ont vu la scène sautent de table pour redresser la moto du pauvre motard infortuné qui n'arrive pas à s'en sortir seul.. Les deux motards nous remercient chaleureusement avant de repartir.
Les routes qui suivent sont assez roulantes et peu intéressantes: pas beaucoup de reliefs et beaucoup de traversée d'agglomération. La pause déjeuner à Oléron Saint Marie est bienvenue. Nous tournons un moment en ville avant de trouver un endroit qui nous convienne pour garer les motos: notre choix se porte finalement sur un parking à côté d'un restaurant quasi-désert. La terrasse est occupée par un unique groupe de quatre motards, ce qui est assez mauvais signe car les terrasse de tous les autres restaurants sont blindées. Nous n'avons malheureusement pas le choix si nous voulons manger ensemble car il n'y a pas la place ailleurs. Au final, le menu unique du restaurant choisi s'est avéré tout à fait correct. Le seul point noir a été la rapidité du service. En effet, la sympathique patronne était plutôt âgée et très peu véloce. Qu'à cela ne tienne, Sophie et Manuel se sont improvisés serveurs pour l'aider et nous ont fait gagner beaucoup de temps!
Après avoir fini le bon café de Manuel, nous sommes repartis jusqu'à Anglets par les voies les plus rapides possibles. En arrivant, nous avons un peu tourné en rond afin de trouver notre lieu de résidence... car nous connaissions juste le nom de la rue mais pas le numéro...
Une fois arrivé dans nos logements, c'est l'émerveillement. Olivier nous a choisi un lieu de villégiature parfait: parkings fermés en sous-sol (pouvant héberger toutes nos motos), logements modernes et spacieux, piscine chauffée. Et le tout à 500m de la mer! Un pur bonheur.
Et comme toute bonne journée, elle se finit par un apéro... (merci à Philippe pour la photo)
Sur place, nous avons retrouvé Morgan, Christelle, arrivée de Toulouse, et Philippe qui est descendu de son côté. Si Vilo ne nous avait pas quitté en cours de route, nous aurons été au complet.
la mer ! Que dis-je : l'océan !

Nous avons fini la soirée par petit un apéro dans notre résidence, suivi d'un un petit restau en front mer.

samedi 9 septembre 2017

[Les Tricoteurs aux W&W] Jour 4 - Les Wheels and Waves

    Jour 4 - Les Wheels and Waves

    2h du matin. Pete doit nous quitter pour remonter sur Paris. Son programme un peu fou est le suivant : il part vers 2h du matin pour remonter dans l'Oise d'une seule traite via l'autoroute. Une fois arrivé sur place, il aide sa femme à servir 300 repas dans leur food truck. C'est seulement après qu'il pourra *nettoyer sa moto puis* se reposer!
    Mais ce n'est pas le seul fou! Plusieurs d'entre nous se sont levés pour lui dir e au revoir (à 2h du matin, pour ce qui suivent!). Morgan, Sophie, Christelle et Philippe étaient ces fous. C'est-y pas beau, l'esprit Tricoteur ? De mon côté, je n'ai déjà pas la force de faire les morning rides à 6h30, alors me lever à 2h du matin,… pas possible!
    Malgré une nuit courte pour certains, nous nous sommes levés relativement tôt afin d'aller au Village des Wheels and Waves sans avoir à faire la queue pour acheter nos billets d'entrée. 
    Tout a commencé par un petit déjeuner avec le pain frais que Philippe et Sophie ont gentiment été chercher. On mange, on  papote, on se douche, puis on décolle pour le W&W. Nous partons, Philippe, Christelle et moi (oh là là, la Royal Enfield de Christelle est absolument magnifique! Une belle réussite, la transformation en Scrambler de cette petite moto indienne). En passant devant un café en front de mer, orné d'un drapeau Virage8 Philippe nous arrête pour une petite pause. Tout en nous offrant le café, il nous explique que cet endroit est le point de départ des balades autour de Biarritz et que l'on peut s'intégrer à un groupe assez facilement, si on le souhaite.
    Ambiance humide à Biarritz, ce matin

    Nous repartons pour le Village sous un petit crachin breton/normand (rayez la mention inutile!). En raison de l'heure et de la météo, nous ne trouvons pas grand monde à l'arrivée. Nous achetons rapidement nos billets et nous entrons dans le Village. 
    Nous y sommes !

    Ca va, on n'a pas trop fait la queue!

    Première impression :
    • C'est bien plus petit que ce que j'imaginais !
    • Il y a pas mal de boutiques de fringues dont les prix sont semblent plus justifiés par la petitesse des séries produites que par la qualité des produits (hormis les tricots de la marque XXXX (rah, j'ai oublié le nom), mais dont les coupes des années 30 ne me conviennent pas).
    • Quelques constructeurs exposaient des préparations (Indian avait le plus grand stand, suivi de BMW (et les différentes déclinaisons de sa NineT), de Ducati (qui présentait essentiellement des scamblers de couleurs différentes), de Motoguzzi affichait les plus belles motos (remarque totalement objective ;-)) et Royal Enfield présentait également quelques belles préparations. Les marques japonaises étaient notoirement absentes (pas étonnant, vu qu'elle ne sont pas très fortes sur l'esthétique...). Le grand absent des W&W était Triumph, dont les déclinaisons de la Bonneville sont pourtant complètement dans la lignée des W&W.
    • Il y a quelques food trucks plus ou moins attrayants, dont l'étonnant Vespa Café au Barista survolté, débordé, mais toujours souriant !
    • C'est un peu tout, en fait...
    Les préparateurs sont également absents du village, il faut prendre la moto pour aller les voir au "Art Ride". C'est moins pratique que si tout était sur place.

    Des prépas...

    De la bagagerie...

    Des vieux machins bien conservés...

    Une prépa spéciale pluie...


    De la Guzzi bien préparée...
    Bref, l'intérêt du Wheels and Waves se trouve ailleurs : pour certains dans les courses, pour d'autres dans les soirées et les évènements autour des W&W. Personnellement, je retiendrai surtout l'ambiance générée par la concentration de motards, les belles bécanes exposées dans la rue et les moments passés entre potes pour lesquels le W&W a servi de catalyseur!

    Du bon café, fait avec le sourire !

    Dans l'après-midi, Olivier comprend enfin pourquoi son feu arrière ne marche pas... au bout de 3 jours de réflexion: c'est juste l'ampoule qui est grillée! Aucun d'entre nous n'y avait pensé. Comme quoi, quand t'es pas bricoleur, t'es pas bricoleur!
    Nous avons fini la journée à Biarritz en accompagnant Olivier chez le médecin à cause de ses problèmes de pied, puis, en soirée, nous avons retrouvé d'autres Tricoteurs au restau près de "chez Miguel" (LE bar où il fallait être?). Il faut que je retrouve le nom de ce restaurant car le thon rouge mariné que j'ai mangé dans mon Poke Ball (oui, ça sent le jeu de mot...) était un délice à tomber!
    Comme le lendemain nous avons prévu de visiter le désert des Bardenas Reales, je me renseigne auprès des personnes présentes. J'entends un peu tout et n'importe quoi.
    Mon voisin de table (d'origine marseillaise ???):
    • La poussière de la piste est très fine, vole beaucoup et s'insinue partout. Il faut absolument mettre des chaussettes sur les cônes d'admission, bien se protéger les yeux et les voies respiratoires.
    • On peut se baigner dans des petits cours d'eau où des petits poissions mangent les peaux mortes.
    • On passe parfois sur des ponts qui font 100m de haut.
    Laurent Chazoule (Chazter), avant de se faire virer par la police:
    • Il faut emmener beaucoup d'eau (tu as sauvé notre journée, Laurent!)
    Hélène:
    • Pas si extraordinaire que ça (Hélène, tu as fait le Ladakh et le Zanskar. Qu'est-ce qui peut t'impressionner désormais ???)
    Au final, ce n'était pas évident de se faire une idée de la difficulté (ou pas) de la balade et de son intérêt. On garder le conseil sur les bouteilles d'eau et on verra bien...
    De cette soirée, je retiendrais surtout cette phrase de la compagne de Laurent Gravier: "J'en avais marre d'être derrière sur la selle pas confortable alors j'ai décidé de passer mon permis". Ça commence à me donner des idées sournoises pour que Madame passe son permis ;-)

vendredi 8 septembre 2017

[Les Tricoteurs aux W&W] Jour 5 - Désert des Bardenas Reales

Jour 5 - Désert des Bardenas Reales

Quelle ironie, tout de même, ce début de journée: nous commençons par traverser Biarritz dans le froid et l'humidité... alors que nous nous rendons au milieu d'un désert! Est-ce pour mieux nous faire apprécier le contraste de chaleur à venir?
Nous commençons notre journée par un morning ride dans Biarritz, tradition des Tricoteurs oblige. Tout est désert, tout est calme. Dans les rues, aucune moto ne roule. Tous les motards dorment paisiblement après la fiesta de la veille.
On traverse ponctuellement des odeurs des boulangerie, celle des pains du matin en train de cuire. Même avec l'estomac plein, j'ai envie de m'arrêter pour acheter ces petites viennoiseries toutes fraiches!
Nous retrouvons Bastien et Thiany à côté de la cité de l'Océan. Ils sont à l'heure, nous repartons de suite. Le voyage débute dans le brouillard et le froid. La température descend même jusqu'à 16°C par moment. Le moral est bas, j'ai froid. Je me dis que j'enfilerai ma combinaison de pluie lors du prochain arrêt. Est-ce le début d'une journée galère ?
Seule consolation, la route que nous empruntons serpente dans la montagne. Elle contourne les agglomération, il n'y a pas non plus de dos d'ânes pour casser la vitesse. Nous progressons rapidement.
Puis au sortir d'un tunnel: le soleil! Il est enfin là! Nous effectuons une pause afin de nous réchauffer: le soleil et le café de Manuel font rapidement leur effet!
Le soleil revient. On fait une pause et on se réchauffe avec un bon café

Voulant faire une blague à Sophie, Olivier jette un petit bout de tuyau vert sur elle en criant "UN SERPENT !". Ca marche, c'est la panique. Sophie sursaute... et arrose de café les sacoches toutes neuves de la moto de Manuel! *Fous rires* de tous. De Manuel un peu moins, mais il le prend bien tout de même...
Passés les Pyrénées, nous redescendons vers les plaines espagnoles: routes droites, champs d'éoliennes, panneaux solaires et agriculture intensive, le paysage a changé depuis la France. Dans certains champs, ce sont 3 à 4 gros véhicules agricoles qui s'activent là où en France il n'y en a généralement qu'un. Bienvenue dans le monde de l'agriculture intensive espagnole, ses fruits low-cost, ses pesticides...
Nous prenons notre repas à Arguedas (Navarre), aux portes du désert. Le repas est simple mais il nous cale l'estomac pour la suite (le "flan de queso" était bon, hein, Philippe ? ;-)). Le repas est animé par la folle du village qui nous fait son spectacle et par un ancien en fauteuil électrique frappé du chiffre 93, celui du champion de motoGP national, Marc Marquez.
Avant de partir, Sophie achète un brumisateur. Personne ne se moque d'elle, non, non, personne. Tout le monde approuve son achat... en tout cas, tout le monde l'approuvera quelques temps plus tard! ;-)
Le désert arrive, enfin. Il commence par une bande de bitume bien entretenu au milieu d'une végétation asséchée par le soleil et le manque d'eau.
Derrière ces panneaux se trouve une zone de tir militaire. Mieux vaut éviter d'aller voir ce qui s'y passe!

Nous nous arrêtons à l'office du tourisme du désert. Cette petite pause est nécessaire afin de vérifier que les militaires espagnol n'effectuent pas de tirs dans la journée. Au passage, on en profite pour récupérer des cartes , l'une d'entre elles trône toujours dans mon bureau, actuellement, en souvenir des bons moments passés dans les Bardenas Reales.
Ici, point de bitume, mais une piste caillouteuse.
La route bitumée fini par se transformer en piste caillouteuse. Rien de trop technique, mais l'adhérence y est moindre; le confort également. Il flotte dans l'air des odeurs de thym. Les paysages sont magnifiques. On n'a plus du tout l'impression d'être en Europe. On s'arrête. On fait des photos, un on déconne un peu, aussi. 
Joyeux bordel, ce parking qui n'en n'est pas un!

Malheureusement, lors d'un des redémarrages, une des motos chute. C'est la Triumph Scrambler de Thiany. La poignée d'embrayage se casse au niveau de l'axe et non au niveau de la fragilité prévue à cet effet, au 3/4 du guidon. Nous n'avons pas de sangles, pas de pièces de rechange ni de quoi réparer. Impossible de repartir.
Thiany fait appel à l'assistance. Il passe un nombre incalculable de coups de fils !
L'assistance fini par annoncer qu'une camionnette arrivera d'ici 40 min. On découvrira, petit à petit que l'attente sera bien plus longue…
Le désert n'a pas usurpé son nom de désert : il y a très peu de véhicules qui passent. L'un d'entre eux, s'arrête pour nous demander si nous avons besoin d'aide. Ca c'est sympa! Mais, non, tout va bien, nous attendons l'assistance, nous avons de l'eau et l'ambiance est bonne…
Le soleil est au zénith. Il fait chaud. On s'installe comme on peut afin de se faire de l'ombre. On met à profit deux motos et deux "potchos" Kytone afin de s'improviser un abris de fortune. On se détend et on se protège comme on peut!
Un peu d'ombre fait du bien, dans le désert des Bardenas Reales !

Coup de fil du dépanneur. Il veut qu'on aille le chercher au camp militaire. Manuel, qui parle couramment espagnol essaye de le convaincre de venir directement. Peine perdue.  Bastien et Philippe partent à la rencontre de la dépanneuse.
Le temps passe, lentement...
Fait trop chaud, dans ces bottes !

Une dépanneuse arrive, mais sans nos deux amis. Oups. Le chauffeur est venu directement mais pas par le chemin le plus direct (il a contourné le camp militaire du mauvais côté). Il charge la moto et Thiany avec.
La dépanneuse. Enfin !

De notre côté, nous appelons Bastien et Philippe qui nous rejoignent au bout d'un quart d'heure, sans casse, heureusement. Toute la troupe repart, prudemment. Très prudemment.
Philippe et Bastien, de retour sans dégâts :-)

Nous finissons par sortir du désert. L'impression perçue en retrouvant le bitume tout lisse est particulièrement plaisante. Un peu comme si l'on avait échangé une moto tape-cul contre une autre, beaucoup plus confortable!
Déshydratés par un après-midi passé au soleil à ne boire que de l'eau, nous nous précipitons vers le premier troquet venu pour prendre un verre en hommage à Thiany et à son Scrambler.
Malgré notre fatigue, nous effectuons notre retour par les petites routes via Saint Jean Pied de Port, histoire de profiter des montagnes pyrénéennes sous le soleil couchant (gros merci à Morgan, en passant, car il nous a ouvert la route malgré sa phobie des hauteurs! ). Ça nous permet d'apprécier les talents de pilotes des automobilistes du coin (aucun mort à déplorer ce jour-là, c'est un miracle!).
Malgré notre arrivée tardive à  Saint Jean de Luz, nous trouvons tout de même une pizzeria ouverte où manger.
Après le repas, retour au bercail. La nécessité de rouler en pleine nuit ne nous séduit pas, mais nous n'avons pas le choix… Ceci dit, à l'arrivée, nous sommes en pleine forme (ah la moto, ça vous réveille!) : nous finissons par un petit débriefing de la journée... puis par lessive collective vers 1h du matin!
PS : nous apprendrons un peu plus tard que Thiany récupèrera, au mieux, sa moto dans un mois (le temps que l'expert passe, qu'elle soit rapatriée chez Triumph Biarritz puis réparée...). de surcroit, il devra la récupérer sur Biarritz et effectuer la remontée tout seul. Pas cool.
Bilan du jour:
  • Faut-il emmener beaucoup d'eau dans le désert ? Oui pour survivre aux pannes, aux casses mécaniques et pour attendre l'arrivée de la dépanneuse (prévoir aussi un peu de nourriture et un jeu de Mölkki pour passer le temps) !
  • Faut-il se protéger nez et bouche avec un foulard. Oui, surtout si l'on est sensible à la poussière (poussière fine sur les motos en sortie du désert).
  • Ne pas oublier de quoi s'abriter du soleil en cas de panne/chute en attendant l'assistance.
  • Pour le reste, le désert des Bardenas Reales, ça reste du chemin carrossable avec juste des petits passages un peu techniques (nids de poules remplis de sable à un endroit).
  • Toute la route pour aller dans le désert vaut-elle le déplacement ? Oui! Les paysages sont magnifiques et surtout atypiques. Ce n'est pas tous les jours que l'on peut rouler dans un désert en Europe.


jeudi 7 septembre 2017

[Les Tricoteurs aux W&W] Jour 6 - Day off


Jour 6 - Day off

Certains vont voir des potes.
Pour les autres, c'est grasse matinée, plage, glandouille et piscine. Moi, je fais partie des autres ;-)

Après la grosse journée de roulage d'hier, se reposer et passer du temps sans avoir les fesses sur la moto, ça fait du bien!
Phrase du jour: "T'es qu'un con, t'as pas essayé". A de Maximy (tiré du bouquin que je viens d'attaquer au bord de la piscine)

mercredi 6 septembre 2017

[Les Tricoteurs aux W&W] Jour 7 - Le retour

Jour 7 - Le retour

J'ai pas envie de rentrer!!!
D'ailleurs, j'ai pas entendu le réveil ce matin. Heureusement que quelqu'un est venu me tirer des bras de Morphée, sinon je jouerais encore les touristes à Anglet.
Olivier nous guide avec un road-book papier (pas de GPS, belle perf !). Le début route assez urbain et pas franchement agréable : limitations de vitesse, circulation dense, dos d'âne et marchés du dimanche matin nous ralentissent en permanence. Je m'endors sur la moto (mais ai-je réellement été réveillé ce matin-là?)
Après Vieux Boucau, il y a un peu moins de villes. On roule dans les pins, c'est plus agréable, mais c'est de la ligne droite. On est mieux rafraichis. C'est mieux mais pas top.
On s'arrête à Mimizan pour manger une petite salade. On laisse Sophie faire sa petite sieste digestive, puis on repart. On retrouve les routes toutes droites dans les pins. Je continue à rouler dans mon demi-sommeil (j'aurais dû faire une sieste aussi, tiens. Sauf qu'on n'aurait peut-être pas réussi à me réveiller!). Olivier s'inquiète sur l'horaire d'arriver pour le bac. On s'active un peu sur la route afin d'éviter une attente trop longue. On fait même des pointes à 90 km/h ;-)

Sur un parking pas ombragé du tout et sous un soleil de plomb, nous patientions avant l'embarquement sur le bac. Heureusement, l'attente n'est pas trop longue et nous embarquons. Le vents frais produit par le bateau et la clim à l'intérieur nous permettent de nous refroidir. Une boisson fraiche également ! La croisière n'est que de courte durée. Nous débarquons.
Les Tricoteurs passent le bac

Les routes sont beaucoup plus sympas de l'autre côté. C'est la campagne: petites routes tranquilles dans un environnement de bocage. Arrivés à destination, nous découvrons la maison d'Olivier. Spacieuse, fraiche… nous y sommes rapidement rejoints par une nuée de mouches ! Elles aussi en apprécient la fraicheur ;-)
Le temps de poser les bagages et de prendre une petite douche, nous filons à moto à la Crêperie pour nous restaurer. Sauf qu'arrivés là-bas, Manuel s'aperçoit qu'il a perdu transpondeur (un truc qui équipe les motos trop modernes, vous pouvez pas connaître!) de sa moto sur la route. Il repart avec Philippe. Ils le retrouvent en bon état. Ouf.
A table, l'ambiance est détendue. On est bien entre potes. On discute, on rit. Personne n'a envie de rentrer sur Paris le lendemain. Personne n'a envie d'affronter à nouveau la canicule à moto.
Et puis Olivier nous dis qu'il est dommage que nous ne restions pas car le marais poitevin est très sympa à visiter en barque.
Ca, c'est un bon prétexte pour rester un jour de plus ! Après avoir, les uns et les autres, checké nos contraintes familiales et professionnelles, nous prenons la décision de rester le lendemain pour effectuer la fameuse balade en barque.
Moment de bonheur énorme que cette décision mais Manuel doit rentrer le lendemain. Il ne restera pas avec nous :-(

mardi 5 septembre 2017

[Les Tricoteurs aux W&W] Jour 8 - On s'est bien marais


Jour 8 - On s'est bien marais

C'est un jour de vacances, un vrai: on glande toute la matinée en discutant. On passe nos dernier moments avec Manuel qui ne peut rester que durant la matinée, alors on en profite ! (hein, quoi ? Demain on n'aura pas de café, alors ???).
En fin de matinée (en début d'après-midi, en fait!), nous partons pour pour Arçais, au cœur du Marais Poitevin. Vu la chaleur qui sévit (37 °C à l'ombre), nous mangeons des salades. De toute manière, la restauratrice ne pouvait pas nous faire de plats chauds car nous sommes arrivés trop tard…
A la fin du repas, un car de retraités hollandais envahit le bar après avoir visité le marais. La patronne est débordée et ne peut plus s'occuper de nous. Pas de soucis: nous allons piller son congélateur. Les glaces nous apportent un peu de fraicheur.
Ensuite, c'est l'heure du départ pour Manuel. Un peu trop rapide. On aurait aimé qu'il reste! Mais il faut bien couper le cordon à un moment ou à un autre… Bon retour!
Nous découvrons vite qu'en quittant le marais, les retraités hollandais l'ont laissé pour nous tous seuls ! Oh yeah !!!
 Nous nous promenons maintenant, seuls marins sur les canaux, tranquillement. Nous avançons, nous nous perdons, nous reculons… C'est juste parfait. Nous sommes seuls au monde. Tout est calme et silencieux (à Philippe près. Ce qui le connaissent comprendront ;-) ). L'ambiance est en total contraste avec le Wheels and Waves et son agitation, avec Paris et ses automobilistes survoltés. Nous sommes dans l'oeil du cyclone. L'essentiel de la balade se fait à l'ombre. Nous n'avons pas trop chaud. Nous profitons du calme, nous écoutons le chant des oiseaux. 


Puis nous changeons de rameurs. Sophie et Philippe prennent le relais. Ils sont complètement désynchronisés. Ils zigzaguent avec la barque. Fous rires. Nous arrivons tout de même à avancer et à rejoindre le ponton d'arrivée. Fin du voyage.

Seuls au monde dans le marais poitevin (merci à Olivier pour la photo)


On reprend les motos. Il fait encore très chaud. C'est dur.
Avant de rentrer au bercail, nous faisons des courses au supermarché, juste avant sa fermeture. On se lâche sur la bouffe et la boisson.
Arrivés chez Olivier, on profite de nos derniers instants de repos ensemble. Nous ne sommes plus que quatre. Quatre sur une meute qui comptait une dizaine de motards au départ de Paris.
Un apéro, nos motos, un jardin. C'est pas beau, la vie ?