dimanche 24 novembre 2013

CORSE 2013 DAY 4: SAINT FLORENT - CALVI - GALERIA

DAY 4: SAINT FLORENT - CALVI - GALERIA

Alors que la veille nous avions roulé en bord de mer, c'est une étape "de montagne" qui nous attend ce jour là.

Les motos de la Team Corsica 2013.
Après avoir fait le plein dans une petite station service, nous inscrivons nos trajectoires sur les belles courbes bien roulantes de la D81... pour commencer. Parce qu'ensuite, notre roadbook nous fait prendre la D12 dont la largeur est toute autre: pas très large, limite route à chèvres (il manque l'herbe au milieu, les gravillons et les petites boules noires qui tapissent la route), elle n'est heureusement pas très fréquentée et nous n'y croiserons aucune voiture. Heureusement.

Le maquis corse: une végétation rase mais colorée.
La pause café s'effectue à Novella, un petit village de montagne dont les habitations habillent les deux bords de la route, mais pas tellement plus. Nous nous arrêtons à l'unique café, non sans avoir croisé notre première vache sur la route. On nous avait prévenu: en Corse, les animaux sont en liberté quasi totale!
Notre première vache en liberté! Ca se fête :-)
Mention particulière pour le café du village: contrairement aux cafés de la GVQP, ici, les boissons sont au tarif unique... de 1 Euro€. On ne retrouvera ce prix nul par ailleurs.
Pause café dans le coeur de la montagne corse.
Nous repartons ensuite par les petites routes de montagne jusqu'au village de Belgodère pour la pause déjeuner. Le repas est pris en terrasse *évidemment* sous le regard de la tête de maure d'un drapeau corse. Au menu il y a encore des cannellonis au Brocciu. Je encore craque pour ce plat et j'ai raison car ils sont bien mieux préparés que ceux de la veille. Pas de desserts à la carte ("c'est la fin de saison"), mais la patronne nous propose une tarte à la châtaigne délicieuse. J'essaierai de reproduire la recette en rentrant (...mais elle ne sera pas aussi bonne).
Nos casques sous le drapeau corse. Je ne vois pas de plus beau symbole pour symboliser notre périple :-)
Nous avalons ensuite vite fait le petit bout de N197 qui nous reste pour nous rendre à Calvi. Il est tôt, il fait chaud, la plage n'est pas loin... donc direction la plage pour prendre un bain bien mérité! Bien que l'on soit fin septembre, l'eau est encore chaude (...surtout par comparaison à celle de la Manche que j'ai fréquentée en juillet, notamment!).

Une plage comme ça, c'est tentant, non ? Nous, on s'est laissés tenter...
Nous allons ensuite visiter Calvi. Cette ville mérite qu'on s'y attarde car, outre la plage, elle a un centre ville assez pittoresque avec une ancienne citadelle très bien conservée, des ruelles commerçantes et un port de plaisance étendu et couvert de bars/restaurants... où nous ferons une pause apéro, évidemment.
L'entrée de la citadelle de Calvi.
Vu la pléthore de restaurants à Calvi, nous choisissons d'y manger, d'autant qu'à Galéria il n'y a pas grand chose, d'après ceux qui y sont déjà allés. Notre arrivée à l'hôtel nous le confirmera.

Au moment de partir de Calvi, surprise *mauvaise*. Des voitures garées n'importe comment bloquent l'endroit où nous avions parqué les motos. Ca commence à sentir la galère...

La petite placette où nos motos se sont retrouvées coincées.
Heureusement les propriétaires de l'une des voitures qui nous bloquaient à la bonne idée de partir; nous libérant le passage. Nous empêchons une autre voiture de prendre sa place et nous partons. Le roulage de nuit sur des petites routes sinueuses n'a rien d'agréable: dans les courbes, les phares éclairent à l'extérieur des virages; lors des freinages, le faisceau lumineux des phares plonge et éclaire  juste devant la roue avant. C'est la misère!

Les grosses GT creusent rapidement l'écart avec le reste du groupe grâce à leur éclairage efficace. Les petites cylindrées se retrouvent à l'arrière du groupe et moi entre les deux, en plein phare pour y voir quelque chose. En arrivant, on tombera tous d'accord pour ne pas refaire de roulage de nuit.

Arrivée à l'hôtel, direction le bar puis le lit.

dimanche 17 novembre 2013

CORSE 2013 DAY 3 : BASTIA - SAINT FLORENT

DAY 3 : BASTIA - SAINT FLORENT

Ah c'était bien la peine d'avoir mis le réveil pour le lendemain matin! A 6h une voie beugle dans le haut parleur que les passagers doivent se se lever ("MESDAMES MESSIEURS, NOUS VOUS INFORMONS QUE NOUS ARRIVERONS BIENTÔT A BASTIA, BLABLABLA, BLABLABLA..."). Le ferry est censé arriver à 7h ça fait un peu tôt pour nous réveiller, surtout que nous avons prévu de prendre le petit déjeuner à terre et non dans le bateau.

Pas envie de me lever, donc. Je reste au lit...

6h15, rebelote dans le haut parleur. Pas la peine d'espérer se rendormir. Je végète un peu sur ma couchette, puis douche, habillage, rangement des affaires. Un petit saut à l'extérieur pour voir à quoi ressemble Bastia au petit matin me permet de voir que beaucoup de gens ont eu la même idée.

Le bateau est presque à quai maintenant. Je prends quelques photos puis je passe récupérer mes affaires dans la cabine avant de descendre aux motos. Elles sont toutes intactes. Elles n'ont pas bougé d'un iota. *ouf*. Les hauts parleurs du ferry annoncent 15 degrés et un ciel nuageux. Les références ne sont pas les mêmes qu'à Paris, semble-t-il: il y a bien quelques nuages dans le ciel, mais même pas de quoi les mentionner. A Paris, on appellerait ça du beau temps, tout simplement...

L'arrivée à Bastia.
Nous descendons du bateau pour aller prendre le petit déjeuner à une terrasse, dans Bastia. Un jus d'orange, un café et un croissant. C'est un peu léger mais ô combien agréable sous le soleil :-)

Nous reprenons les motos... pour tomber dans les bouchons de Bastia *beurk*. Ce n'est *pas du tout* ce type de circulation que nous sommes venus chercher. On perd Teddy dans ces maudits bouchons avant de le récupérer à une station service à la sortie de la ville, puis nous quittons Bastia pour la longue route qui serpente le long de la mer: direction le Cap Corse.

Des routes comme ça, y'en a partout ici! C'est le paradis! :-)

Contrairement à mes attentes, c'est très roulants (mais où sont les routes à chèvres avec des cochons sauvages en liberté ???). A la pause photo, deux motards passent en trombe. La route est tentante, il est vrai...

Au bout d'une heure, nous quittons la D80 pour prendre la toute petite D253 qui ressemble *enfin* aux  petites routes à chèvres qu'on nous a décrites avant de partir. Nous nous arrêtons pour prendre un verre dans le petit port de plaisance en face de l'île de la Giraglia.

Lors de la pause photo: deux motards passent en trombe. Toutes ces belles courbes, c'est tentant, non ?
Une terrasse, la mer, une belle vue. Ca commence à sentir bon les vacances...

Une terrasse, la mer, une belle vue. Ca commence à sentir les vacances, non ?
Nous repartons par une petite route avant de rejoindre la D80 à nouveau. Sur cette portion, la route est complètement défoncée et partiellement en travaux. Ca fait mal aux poignets! (sur ma Sprint, je suis plus en appuis sur les poignets que sur mon ex-FZ8 ou mon ex-TDM que je regrette à ce moment là). La route devient fatigante et nous progressons lentement.

Par chance, nous avons fait le tour du Cap Corse dans le bon sens car la route est encore plus défoncée de l'autre côté de la route. Les motards qui roulent en sens inverse ne doivent pas apprécier...

Sur ces routes là, y'en a un qui devait jubiler d'avoir une Triumph Tiger ;-)
Photo: (C) Fanny & Thierry
Arrivée à St Florent vers 13h30. La faim se rappelle à notre bon souvenir. Nos estomacs gargouillent désespérément. Nous nous installons sur la première terrasse venue, sur la place principale, tout en gardant un œil sur nos motos car nous sommes mal garés: les parkings à 2 roues, pourtant nombreux, sont déjà saturés. Le coin est connu des motards.


Saint Florent, le port de plaisance.
Au moment de partir, gros problème: la moto de Jean Luc (un antique 600 Fazer à carbus) ne démarre plus. Les autres sont déjà partis à l'hôtel. Je reste avec lui pour essayer de résoudre le problème. Je suis nul en mécanique; je fais ce que je peux avec JL pour redémarrer sa moto. D'après lui, c'est un faux contact au niveau du neiman.  On s'active dessus durant 1/4 d'heure. Rien. Je suggère un problème de batterie. Jean Luc n'y croit pas trop, persuadé que le neiman est en cause. On envisage le pire... Jean Luc est dépité :-(

Benoît revient alors de l'hôtel, à pied. Ce dernier est situé juste à côté. Je confie Jean Luc et sa moto à Benoît, en espérant qu'il sera de meilleur conseil que moi, et je vais déposer mes affaires dans notre chambre. Le temps de prendre une douche et de faire un peu de rangement, j'entends de nouveau moteur du Fazer (il n'y a plus de chicanes dans les pots. On l'entend de loin...). J'apprendrai un peu plus tard que ce n'était qu'un problème... de batterie (je ne m'étais pas trompé, finalement, mais j'ai eu tort de ne pas insister). Jean Luc part faire un tour pour recharger la batterie, nous partons visiter St Florent.

Balade dans le port de Saint Florent.
Après un peu de tourisme, quelques photos, une glace, un pot et une visualisation des premiers films du séjour, nous passons à table dans un resto typique de cuisine corse. Au menu: soupe corse, cannelonis au brocciu et un fiadone au citron un peu raté en dessert. Le resto était pourtant recommandé par le guide du routard...

En fin de soirée, le froid se fait mordant, je suis mal couvert, fatigué (souvenir de la nuit passée sur le ferry et de la tourista que j'ai ramenée du Maroc). Je rentre me coucher.

Un exemple des crises de persistance rétinienne que nous avons eues le soir en fermant les yeux. ;-)


lundi 11 novembre 2013

CORSE 2013 DAY 2 - SAINT CHELY D'APCHER - TOULON

DAY 2 - SAINT CHELY D'APCHER - TOULON
Remarque : je n'ai pas fait beaucoup de photos avant de monter sur le ferry. Sorry. 
Ca s'améliore par la suite...

Réveil de bonne heure... mais pas trop quand même. On est en vacances, après tout!

Après un copieux petit déjeuner complémenté par une tarte aux myrtilles maison, nous chargeons les motos et nous partons.

Faux départ, en fait, car nous avons quelques courses à faire dans St Chély. Une petite bruine façon bretonne s'est installée sur la ville. Les plus pessimistes avaient déjà leurs tenues de pluie. Les autres la mettent. Vrai départ, cette fois.

Sur la route, les Cévennes disparaissent sous un nuage de bruine qui donne aux paysages montagneux un côté fantomatique. On sent la présence de paysages magnifiques derrière la brume. Des formations rocheuses remarquables captent le regard de manière fugace, mais rien à faire: pendant des kilomètres et des kilomètres, le regard reste figé sur la route, à chercher les gravillons perdus sur un bitume usé par le temps.

La pause café, à Pont Montvert, nous épargne une grosse averse. Le petit marché qui était planté là, au moment de notre arrivée, a disparu quand nous partons. Trop de pluie, pas assez de clients. Des habitués du café nous disent que la pluie est encore plus intense en direction d'Alès... d'autres nous disent le contraire.

C'est finalement vers le soleil que nous nous dirigerons (soulagement). Nous prendrons le déjeuner en terrasse, à côté de nos motos, et en T-Shirt. Nous sommes les seuls clients. Le propriétaire est le seul cuisinier. Il nous prépare un repas délicieux à un prix modéré, et avec le sourire.

Après le repas, la route est plus sèche, plus roulante. Le bitume a été refait récemment. Le rythme s'accélère. Même Claire qui a eu un passage à vide dans les Cévennes enchaîne les courbes rapides à bonne allure.

Au moment de faire le plein des motos, nous tombons d'accord pour finir le trajet par l'autoroute afin de ne pas être en retard pour prendre le Ferry. A nous la morne ligne droite et ses péages, trop rapprochés, qui nous font perdre du temps et qui allègent notre compte en banque petit à petit.

Les péages animent d'ailleurs les discussions durant la pause boisson (il commence à faire chaud!): entre les cartes Electron qui ne sont pas acceptés, les détecteurs de passages... qui ne détectent rien, ou qui détectent mal les motos, tout le monde se plaint.

Consigne la plus importante: les motos ont droit à un tarif réduit. Si le péage automatique affiche autre chose que "Catégorie 5", il faut appeler l'opérateur(trice) pour ne pas surpayer le passage.
Et les opérateurs(trice), c'est souvent qu'il faut les appeler, je trouve!

Nous arrivons finalement à Toulon, son port, notre ferry. Dernière formalités administratives avant de monter.

Tracasseries administratives
Tout se passe bien sauf pour Lionel. Il est sur mon billet de ferry, mais pas sa moto. Il est bloqué et ne peut pas rentrer. On lui demande d'aller à l'agence Corsica Ferries pour dépatouiller le truc. Je reste près de sa moto et j'appelle le reste du groupe pour savoir si quelqu'un n'a pas une moto en trop sur son billet.

A côté de moi, un couple se dispute. Ils ont leur billet de ferry en règle (eux!), mais Monsieur a oublié ses papiers. Les employés de Corsica Ferries sont intransigeants: interdiction de monter sur le ferry sans papiers. Le ton monte entre Monsieur et Madame...
(Je les reverrai plus tard. Ils ont finalement réussi à monter sur le ferry. Remarque au passage: au retour, on ne nous a pas demandé de pièce d'identité pour monter sur le bateau, alors pourquoi être aussi intransigeant sur le trajet aller?).

Les quelques allers-retours avec l'"agence" (j'aime ce terme, alors que ce n'est qu'un vulgaire bureau administratif...) de Lionel n'ont rien changé. Heureusement, sa moto est sur le ticket d'une des SDS, Dominique. Nous maudissons l'agence qui nous a réservé les billets pour cette petite frayeur (je ne donnerai pas leur nom par peur de représailles: ils sont corses ;-) et nous embarquons *enfin*. Nous attachons nos motos nous même (sur la béquille latérale pour ceux qui se posent la question) et nous montons déposer nos affaires dans les cabines avant d'aller manger (un peu) et boire (beaucoup).
A moins que ce ne soit le contraire...

Premier pot tous ensemble sur le ferry. Déja une bonne ambiance dans le groupe!

Cette nuit là, nous sommes bercés par le roulis du ferry... Demain, ce sera réveil en Corse, enfin !

La mer, vue de nuit sous la pleine lune sur le ferry. Romantique, non ?


Notes pour plus tard:
  • Pour monter sur le Ferry, il faut le billet d'embarquement (normal) ainsi qu'une pièce d'identité. Le permis de conduire est OK pour le pilote, mais ne pas oublier une pièce d'identité pour le SDS.
  • Je ne sais pas comment il se comportent les ferries quand la mer est déchainée, mais le notre était très stable. Nous n'avons pratiquement pas senti le bateau bouger. Corsica Ferries fournit les sangles pour attacher la moto. Normalement, on vous laisse l'attacher puis les employés vérifient que tout est bien sanglé. C'est ce qui s'est passé à l'aller. Au retour, ce ne fut pas le cas: le ferry avait du retard. Les employés nous ont invités quitter le pont sans que nous ayons pu attacher nos motos en nous disant qu'ils allaient le faire. IL NOUS ONT MENTI. Heureusement la mer était calme et il n'y a pas eu de casse.
CONCLUSION: NE JAMAIS QUITTER LES MOTOS SANS LES AVOIR ATTACHEES AU PREALABLE!!!

Attachez vos motos vous même, sur la béquille latérale!


lundi 4 novembre 2013

CORSE 2013 DAY 1 : PARIS - SAINT CHELY D'APCHER

La Corse en 11 épisodes


Fin septembre 2013, j'ai concrétisé un vieux rêve de motard: visiter la Corse à moto. J'y suis descendu avec 10 autres motards et deux SDS rencontrés sur le forum MIDF. Le séjour avait été organisé par Holandais (qui n'a malheureusement pas pu venir) en s'appuyant sur l'agence Europe Active qui nous a fourni les roadbooks et réservé les hôtels (avec eux, pas de mauvaises surprises).

Pour résumer vite fait ce voyage, c'est:
* 3340 km de bitume en 12 jours. (J'ai calculé, ça fait du 11.6 km/h de moyenne, c'qu'on s'est trainés!).
* Du soleil pendant tout le séjour.
* Des paysages magnifiques et variés, des routes bien viroleuses à souhait.
* 23 vaches, 46 cochons, 5 marcassins, 7 chèvres en liberté, croisés sur la route.
* De la charcuterie Corse, des cannelloni au brocchiu, de la pietra à volonté et d'autres trucs bizarres mangés ou bus.
* Des cascades (à l'issue... plus ou moins heureuse).
* Une camionnette blanche qui voulait faire la course.
* des pannes (évidemment), de la mécanique (pour pouvoir repartir...).
* Un groupe très hétérogène mais très soudé.
* Du bonheur, de la joie, de la bonne humeur, et des souvenirs... pfffft, ah quels souvenirs!

Les routes que nous allons sillonner en Corse.
De la mer, de la montage et du soleil (Carte (C) Fanny & Thierry)


Pour la version longue, c'est ici que ça se passe:

DAY 1 : PARIS - SAINT CHELY D'APCHER

Après une looonnngue attente, ça y est, le jour tant attendu est arrivé! Le réveil sonne de bonne heure (de bonheur ?) ce matin. Pas parce que je suis pressé de partir (quoique...) mais également parce que Madame travaille. :-p

Je prends un dernier petit déjeuner avec elle, puis toilette, promenade du chien et hop, direction le garage pour charger la moto. Mes deux valises latérales donnent pas mal d'embonpoint à ma Triumph. Je n'y suis pas habitué. Elles dépassent laaaaargement plus que les rétros (contrairement au vieil adage motard "quand les rétros passent, tout passe"). Je sens que je vais galérer dans les bouchons... Et bien, ça ne rate pas! Dès que les rues se rétrécissent, je suis bloqué. Imparable. C'est bien ma veine. Je suis en retard pour le rendez vous avec la première moitié du groupe, ceux qui descendent en 2 jours.



Après 3/4 d'heures de galère, j'aperçoit enfin le café où l'on s'est donné rendez vous. Mon téléphone sonne. Je ne répond pas car je suis presque arrivé.

Le groupe qui descend est assez hétérogène: on a une grosse Kawa 1400 GTR, un 600 CBR, un 600 Fazer, un ER6F et ma Sprint GT en terme d'âge des pilotes, on oscille entre 20 ans et des poussières et la soixantaine pour le jeune retraité de la bande.

Mes dernières virées en roadster ont montré les limites de mon FZ8. Place désormais à la Sprint GT et ses deux (trop?) généreuses valises latérales.

A peine le temps de dire bonjour à tout le monde et nous partons, direction l'A6. Par chance, je ne suis pas le seul à avoir des proéminences latérales. La grosse Kawa aussi a de l'embonpoint. On ne slalome pas comme des fous entre les voitures (Papa, Maman: oui, je fais de l'interfile à moto. Non, pas comme un fou. Voilà, c'est dit!) et on adopte un rythme tranquille, histoire de ne pas se perdre.

Philippe, notre ouvreur, nous a décrit le trajet: A6 jusqu'à Fontainebleau, puis petites routes, autant que possible, jusqu'à St Chely d'Apcher, où nous devons passer la nuit.

Paris, puis le périph, puis l'A6. Tout va bien. Au bout d'un moment, nous sortons de l'A6 et nous prenons la direction d'Orly. Trajet en ville, feux rouges, bouchons... Mais que se passe-t-il ? Et bien le moment est venu de parler du GPS Tomtom de Philippe qui était bloqué en position "routes sinueuses". Et comme Tomtom, il a fait l'économie d'un ingénieur ergonome dans les conception de son GPS, Philippe n'a pas réussi à trouver comment annuler l'option... donc perte de temps. (Moi non plus je n'apprécie pas mon GPS Tom Tom: une fois, il s'est bloqué en position nuit, luminosité faible... et j'étais en retard, donc pas le temps de trouver comment régler le problème. J'ai galéré tout le trajet...).

Au bout de quelques feux rouges/rond points/arrêts, nous finissons par retrouver l'A6 puis, enfin, nous arrivons petites routes du "trajet sinueux". Là, une fois loin de la banlieue, nous commençons à apprécier la route. Le ciel est gris, il fait froid (nous sommes en septembre), les tournesols dépriment: ils ont la tête pointée vers le bas. Il est temps de faire une première pause pour enfiler les tenues de pluies pour certains: il fait froid ! Qu'importe. Rien ne peut entamer notre moral: nous descendons en Corse!
Il ne nous a pas doublé ;-)
La pause café se fera à... Pannes (un nom de bled pareil, ça ne s'invente pas)! C'est justement là que je remarque que mon voyant d'huile reste allumé un peu trop longtemps au démarrage. Je stresse un peu car je n'ai ma moto que de puis 2 mois (achetée d'occase. Je ne suis donc pas encore très sûr de l'état du moteur). Je fais le niveau d'huile. Il semble OK. Je ne suis pas rassuré, tout de même. Il s'avèrera que ma moto n'a pas consommé d'huile de manière excessive. Cependant,  sur le trajet de descente, je stresse par peur de rater le ferry. C'est que je ne tiens pas à rater ces vacances dont je rêve depuis si longtemps: depuis que je fais de la moto, je n'ai pas eu tant d'opportunités que ça d'aller en Corse, après tout!

L'arrêt suivant se fera à Saint Fargeau, pour remplir les réservoirs et les estomacs. C'est le pompiste lui même qui nous fait le plein. Ca fait une éternité que ça ne m'étais pas arrivé. Ca fait toujours plaisir (quoiqu'un vrai motard, ça doit sentir l'huile et l'essence, non ?).

A midi, tout le monde se moque de mes petites pilules bleues. Le motard est moqueur, hein. J'ai bien du mal à leur expliquer que l'effet de ce médicament porte sur le tube digestif (souvenir du Maroc) et non ailleurs, mais je ne peux rien contre la mauvaise fois ;-)

On repart. Le reste du trajet se fera dans le froid et sous un ciel couvert. La route est un mélange de départementales et de nationales. On finit sur l'autoroute car l'heure tourne. Gaaaaazzzzz!

Un 600CBR, un 1400 GTR, une ER6F (soit disant de 34CV), un 600 FAZER et une Sprint GT cachée dans le fond.


Arrivée au gite. Un repas nous attends; rien de raffiné: du pâté, du fromage et du pain, mais ça fait du bien. Une bonne nuit de sommeil aussi...