lundi 4 novembre 2013

CORSE 2013 DAY 1 : PARIS - SAINT CHELY D'APCHER

La Corse en 11 épisodes


Fin septembre 2013, j'ai concrétisé un vieux rêve de motard: visiter la Corse à moto. J'y suis descendu avec 10 autres motards et deux SDS rencontrés sur le forum MIDF. Le séjour avait été organisé par Holandais (qui n'a malheureusement pas pu venir) en s'appuyant sur l'agence Europe Active qui nous a fourni les roadbooks et réservé les hôtels (avec eux, pas de mauvaises surprises).

Pour résumer vite fait ce voyage, c'est:
* 3340 km de bitume en 12 jours. (J'ai calculé, ça fait du 11.6 km/h de moyenne, c'qu'on s'est trainés!).
* Du soleil pendant tout le séjour.
* Des paysages magnifiques et variés, des routes bien viroleuses à souhait.
* 23 vaches, 46 cochons, 5 marcassins, 7 chèvres en liberté, croisés sur la route.
* De la charcuterie Corse, des cannelloni au brocchiu, de la pietra à volonté et d'autres trucs bizarres mangés ou bus.
* Des cascades (à l'issue... plus ou moins heureuse).
* Une camionnette blanche qui voulait faire la course.
* des pannes (évidemment), de la mécanique (pour pouvoir repartir...).
* Un groupe très hétérogène mais très soudé.
* Du bonheur, de la joie, de la bonne humeur, et des souvenirs... pfffft, ah quels souvenirs!

Les routes que nous allons sillonner en Corse.
De la mer, de la montage et du soleil (Carte (C) Fanny & Thierry)


Pour la version longue, c'est ici que ça se passe:

DAY 1 : PARIS - SAINT CHELY D'APCHER

Après une looonnngue attente, ça y est, le jour tant attendu est arrivé! Le réveil sonne de bonne heure (de bonheur ?) ce matin. Pas parce que je suis pressé de partir (quoique...) mais également parce que Madame travaille. :-p

Je prends un dernier petit déjeuner avec elle, puis toilette, promenade du chien et hop, direction le garage pour charger la moto. Mes deux valises latérales donnent pas mal d'embonpoint à ma Triumph. Je n'y suis pas habitué. Elles dépassent laaaaargement plus que les rétros (contrairement au vieil adage motard "quand les rétros passent, tout passe"). Je sens que je vais galérer dans les bouchons... Et bien, ça ne rate pas! Dès que les rues se rétrécissent, je suis bloqué. Imparable. C'est bien ma veine. Je suis en retard pour le rendez vous avec la première moitié du groupe, ceux qui descendent en 2 jours.



Après 3/4 d'heures de galère, j'aperçoit enfin le café où l'on s'est donné rendez vous. Mon téléphone sonne. Je ne répond pas car je suis presque arrivé.

Le groupe qui descend est assez hétérogène: on a une grosse Kawa 1400 GTR, un 600 CBR, un 600 Fazer, un ER6F et ma Sprint GT en terme d'âge des pilotes, on oscille entre 20 ans et des poussières et la soixantaine pour le jeune retraité de la bande.

Mes dernières virées en roadster ont montré les limites de mon FZ8. Place désormais à la Sprint GT et ses deux (trop?) généreuses valises latérales.

A peine le temps de dire bonjour à tout le monde et nous partons, direction l'A6. Par chance, je ne suis pas le seul à avoir des proéminences latérales. La grosse Kawa aussi a de l'embonpoint. On ne slalome pas comme des fous entre les voitures (Papa, Maman: oui, je fais de l'interfile à moto. Non, pas comme un fou. Voilà, c'est dit!) et on adopte un rythme tranquille, histoire de ne pas se perdre.

Philippe, notre ouvreur, nous a décrit le trajet: A6 jusqu'à Fontainebleau, puis petites routes, autant que possible, jusqu'à St Chely d'Apcher, où nous devons passer la nuit.

Paris, puis le périph, puis l'A6. Tout va bien. Au bout d'un moment, nous sortons de l'A6 et nous prenons la direction d'Orly. Trajet en ville, feux rouges, bouchons... Mais que se passe-t-il ? Et bien le moment est venu de parler du GPS Tomtom de Philippe qui était bloqué en position "routes sinueuses". Et comme Tomtom, il a fait l'économie d'un ingénieur ergonome dans les conception de son GPS, Philippe n'a pas réussi à trouver comment annuler l'option... donc perte de temps. (Moi non plus je n'apprécie pas mon GPS Tom Tom: une fois, il s'est bloqué en position nuit, luminosité faible... et j'étais en retard, donc pas le temps de trouver comment régler le problème. J'ai galéré tout le trajet...).

Au bout de quelques feux rouges/rond points/arrêts, nous finissons par retrouver l'A6 puis, enfin, nous arrivons petites routes du "trajet sinueux". Là, une fois loin de la banlieue, nous commençons à apprécier la route. Le ciel est gris, il fait froid (nous sommes en septembre), les tournesols dépriment: ils ont la tête pointée vers le bas. Il est temps de faire une première pause pour enfiler les tenues de pluies pour certains: il fait froid ! Qu'importe. Rien ne peut entamer notre moral: nous descendons en Corse!
Il ne nous a pas doublé ;-)
La pause café se fera à... Pannes (un nom de bled pareil, ça ne s'invente pas)! C'est justement là que je remarque que mon voyant d'huile reste allumé un peu trop longtemps au démarrage. Je stresse un peu car je n'ai ma moto que de puis 2 mois (achetée d'occase. Je ne suis donc pas encore très sûr de l'état du moteur). Je fais le niveau d'huile. Il semble OK. Je ne suis pas rassuré, tout de même. Il s'avèrera que ma moto n'a pas consommé d'huile de manière excessive. Cependant,  sur le trajet de descente, je stresse par peur de rater le ferry. C'est que je ne tiens pas à rater ces vacances dont je rêve depuis si longtemps: depuis que je fais de la moto, je n'ai pas eu tant d'opportunités que ça d'aller en Corse, après tout!

L'arrêt suivant se fera à Saint Fargeau, pour remplir les réservoirs et les estomacs. C'est le pompiste lui même qui nous fait le plein. Ca fait une éternité que ça ne m'étais pas arrivé. Ca fait toujours plaisir (quoiqu'un vrai motard, ça doit sentir l'huile et l'essence, non ?).

A midi, tout le monde se moque de mes petites pilules bleues. Le motard est moqueur, hein. J'ai bien du mal à leur expliquer que l'effet de ce médicament porte sur le tube digestif (souvenir du Maroc) et non ailleurs, mais je ne peux rien contre la mauvaise fois ;-)

On repart. Le reste du trajet se fera dans le froid et sous un ciel couvert. La route est un mélange de départementales et de nationales. On finit sur l'autoroute car l'heure tourne. Gaaaaazzzzz!

Un 600CBR, un 1400 GTR, une ER6F (soit disant de 34CV), un 600 FAZER et une Sprint GT cachée dans le fond.


Arrivée au gite. Un repas nous attends; rien de raffiné: du pâté, du fromage et du pain, mais ça fait du bien. Une bonne nuit de sommeil aussi...



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