dimanche 30 novembre 2014

Toscane à moto - Day 3: Pise et ses environs

Toscane à moto - Day 3: Pise et ses environs


Ce matin, le réveil est plus difficile pour certains que d'autres. En sortant de ma chambre, je croise Teddy et Jean Luc qui sortent de leur chambre avec des sacs. Je ne percute pas tout de suite pourquoi. Ca n'est que lorsqu'ils me demandent si j'ai dû payer quelque chose à l'hôtel que je comprends qu'ils quittent leur chambre avec toutes leurs affaires. Je leur rappelle gentiment que nous passons deux nuits successives à l'hôtel et qu'ils peuvent laisser leurs affaires dans la chambre. Cette petite mésaventure restera entre nous, c'est promis, les gars ;-)

Nous nous retrouvons ensuite dans le garage où sont garées nos motos. Nous en sortons et nous faisons trois fois le tour du village. Le roadbook rentré dans le TomTom de Philippe veut nous faire passer par un point bien précis devant l'hôtel… que nous ratons à deux reprises. Comme disait Philippe, "J'ai pas dit que je savais me servir de mon TomTom. J'ai dit que je savais MIEUX m'en servir!". OK, ça aussi, ça restera entre nous ;-)

Paysage toscan vu de Montaione.
Nous prenons alors (enfin) la direction de Pise par les voies rapides afin de voir sa fameuse Torre Pendente. En arrivant en centre ville, nous choisissons un parking qui n'accepte pas les motos. Un type en scooter nous indique une rue à côté où nous pourrons nous garer… et nous comprenons tout de suite pourquoi. Des types louches nous accueillent et nous proposent de nous garer dans des places qui ne sont pas des places de parking. Ca pue l'embrouille à plein nez. Nous refusons et nous recherchons des places un peu plus loin. Nous tombons sur un parking payant qui accepte les motos. Pas trop le choix. Nous nous disons qu'en les garant là, nous serons à l'abris d'éventuelles représailles des types du parking sauvage. Nous allons enfin voir la fameuse tour.

De nombreux touristes visitent déjà ce site magnifique. Nous sommes pourtant encore hors saison (fin juin) et en semaine. Le est très touristique. Nous aurions dû nous en douter. La tour se trouve sur la piazza dei miracoli (place des miracles) qui regroupe une magnifique cathédrale (il Duomo), le batisphère, un cimetière monumental (le Camposanto) et, bien sûr, la fameuse tour (Torre pendente). Bien que celle-ci semble fortement pencher, elle n'est inclinée que de 4 degrés. Comme quoi, les angles d'inclinaison, c'est comme à moto, on a tendance à fortement les surestimer…

Y'a pas qu'à moto qu'ils prennent de l'angle, les Italiens. En monuments, aussi ;-)

A l'origine cette tour devait être droite, évidemment, mais elle a été construite sur un terrain sensible aux variations d'humidité et avec des fondations trop peu profondes. Par conséquent, avant même l'achèvement des travaux de construction, qui débutèrent en 1173, la tour a commencé à pencher. A cause de ce problème, les travaux ont été interrompus durant 90 ans. La tour a, par conséquent, été construite en deux fois.
Anecdote sur la tour : la légende dit que c'est du haut de la tour de Pise que Gallilée a lancé les objets qui lui ont permis de vérifier que la vitesse de chute libre était universelle et non dépendante de la masse.

Après cette pause culturelle, nous sommes remontés sur nos motos (intactes!) pour partir explorer la campagne pisane.  Nous étions censés repartir vers la mer, pour voir la marina de Pise, mais une erreur de paramétrage du GPS nous a renvoyé dans les terres. Heureusement que j'avais une carte papier et une boussole sur ma sacoche de réservoir. Cela m'a permis de voir que l'on ne partait pas dans la bonne direction et de nous localiser avant… d'être revenu à l'hôtel. Comme quoi, des fois, les vieux outils, c'est utile! (non, je n'utilise pas le sextant et la mousse sur les arbres pour me repérer…).

Ce petit couac technologique a permis de nous dégotter un tout petit restaurant perdu au fin fond de la campagne, avec une cuisine familiale bricolée pour nous nourrir: beignets de tomates et de fleurs de courgettes et spaghetti al ragù (spaghetti à la bolonaise en français). Improvisé, mais un régal! Le patron et la patronne ne parlent qu'italien. Nous pas du tout, mas on se débrouille avec nos rudiments de langage ("gracio milo" :-p). L'italien de l'estomac est facile à apprendre, finalement :-)

Nous reprenons nos motos pour finir le roadbook sur des petites routes défoncées mais tellement viroleuses! Il nous emmêle à proximité du lac de Santa Luce et de la ville médiévale de Volterra, petit village médiéval perché en haut d'une colline.

Le village de Volterra, perché sur sa colline.
Sur la Strada Regionale 68, Teddy et mois nous retrouvons coincés derrière une camionnette que nous n'arrivons pas à doubler à cause de la circulation qui arrive en sens inverse. Peu avant une intersection, la main du chauffeur s'agite à la fenêtre et nous montre la gauche de la route. Nous comprenons vite pourquoi: le reste du groupe a tourné à gauche et nous attend juste après l'intersection. Le chauffeur, sympa, nous préviens donc que nous devons tourner. Merci, gars :-)
Menu pif-paf, cet après midi.
Avant de rentrer à l'hôtel, nous nous arrêtons dans un petit village pour prendre un pot. Sur la place du village, le monument aux morts nous interpelle. Les poilus italiens ne ressemblent en rien à leurs homologues français ;-)

Sexy, le Poilu italien, non ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire