mercredi 4 juillet 2018

[ROADTRIP LUBERON] J01 - On file vers les volcans


Samedi 26 mai 2018, au petit matin.
Bien que j'ai passé une bonne nuit, j'ai un mal de chien à me lever. Heure affichée au réveil : 06h00. Heure ressente : 04h17. Je parviens tout de même à m'arracher du lit.

Je déjeune dans une maison silencieuse en compagnie de mon chien, je me douche et je charge ma moto. Pour ce voyage, j'ai choisi de partir avec ma Moto Guzzi V7. Petite, légère, maniable mais suffisamment confortable pour ce long road-trip  au travers de la France.

La Colo prête à partir :-)
(de gauche à droite: Laurent V., myself, Pierre, Laurent B., Sophie, Vincent, Olivier, Lydia, Gilles, Christophe, Dominique, Edwin, Bernard, Philippe, Manuel et Gérald. C'est donc Laurent G. qui a pris la photo!).
Les étapes ont été définies depuis longtemps. Olivier a tout réservé, tout préparé. Sacré boulot. En enchaînera les étapes suivantes: Saint Nectaire, Millau, Saigon, Chambéry et Saint Gengoux le National, un petit bled pas franchement très connu, au sud du Morvan puis Paris. Dernière étape du voyage. On passera une nuit dans chaque ville, sauf à Saignon, dans le Luberon, qui sera notre camp de base pour quatre jours afin d'explorer les alentours.

Déjà perdus ?
7h30. Je rejoins les plus matinaux au café la Rotonde, Porte d'Orléans. Tout le monde n'est pas encore arrivé mais il n'y a rien d'inquiétant pour l'instant. Le départ est fixé à 8h. On discute de tout et de rien, mais surtout des bagages de chacun, de leur fixation et de la panne électrique de Laurent, quasiment la veille du départ, et heureusement réparée. Ce dernier s'aperçoit aussi que sa moto manque d'huile. Il file à la station service pour en acheter afin de refaire son niveau. Deuxième catastrophe évitée de justesse pour lui. Qui a dit jamais deux sans trois ;-) ?

Les motos présentes sont hétéroclites tant  au niveau des marques (Moto Guzzi, Ducati, Triumph, BMW, Yamaha, Honda, Harley Davidson), que des styles (bobber, roadster, café racer, neoretro, trail, maxitrail, GT).  Contrairement aux nombreux groupes que l'on croise souvent en montagne, il n'y a aucune 1200 GS de chez BMW. Nos deux maxitrails sont une 1200 explorer de chez Triumph et la très (trop) rare Moto Guzzi Stelvio de Christophe, nommée d'après le col éponyme, mythique chez les motards.

La guest star du matin est Stéphane Lorenzelli qui passe nous faire un petit coucou et nous fait cadeau un saucisson avant de repartir. On pensera à lui quand on le mangera. Merci Stéphane !
Une fois les derniers arrivés (j'ai les noms! ;-)), nous partons vers l'autoroute. L'objectif est de s'éloigner de Paris le plus rapidement possible pour avoir le temps de rouler sur de petites routes sympas en fin de journée. Nous enquillons l'A6, l'A10 puis l'A75: un roulage tranquille à 110 km/h qui nous permet de passer largement en dessous des limites de détection des radars. La route qui traverse la Beauce est aussi plate que droite et les seuls reliefs que nous verrons sont les éoliennes et les antennes relais.

Le dernier arrêt essence sur une aire d'autoroute est l'occasion de compléter la troupe avec les derniers participants: Annabelle et Fanch nous rejoignent avec leur Side-Bike. Partant du nord de Paris, ils ont préféré contourner Paname pour éviter les bouchons puis venir nous retrouver tranquillement.

Un peu de repos avant de reprendre la route ?

Nous fêtons nos retrouvailles avec un banquet digne de l'aile ou la cuisse: sandwiches triangulaires, salade en boite ou pâtes réchauffées. C'est dégueux. C'était prévu. Et ce sera notre seul mauvais repas du séjour.

Repas picnic. Heureusement, pas de pluie... enfin, pas encore!
Comme pour nous punir encore plus, il se met à pleuvoir. Pas une pluie continue, juste une ondée. On se pose pour la première fois du séjour LA question : la mettre ou pas ? (la combi de pluie).

Nous quittons l'autoroute aux alentours de Montluçon. Enfin des petites routes ! Les vacances commencent vraiment!

Virage à droite, virage à gauche, montées descentes. Ces quelques dizaines de kilomètres nous font vite oublier la peine subie sur l'autoroute. Les sourires reviennent sous les casques. Au loin se dessinent nos premiers volcans. Géants éteins mais majestueux après tant de morne plaine.

Enfin ! Des vraies routes sinueuses et des montagnes!
L'arrivée à Saint Nectaire est une totale surprise pour moi. Je ne sais pas pourquoi, je l'imaginais en village de maisons de pierre aux murs épais, des fermes, des vaches. Il n'en est rien. Cette ville a encore le charme d'une station thermale avec ses villas bourgeoises qui rappellent les bords du lac d'Annecy et ses bâtiments massifs qui sont ou ont été de grands hôtels. C'est d'ailleurs dans l'un d'entre eux que nous dormirons.

Saint Nectaire, son fromage, ses grands hôtels.
Christophe et Laurent B. ont, quant à eux, choisi l'option camping: de luxe pour Laurent et spartiate pour Christophe!

Pour le repas, nous devons reprendre les motos. Direction l'auberge de l'âne à 10 km de là. Nous perdons Christophe en route mais nous ne nous en apercevons qu'en arrivant. Pas de réseau pour le joindre dans le restaurant. La tuile !

L'Auberge de l'Ane: une bonne cuisine authentique à base de fromage de nos régions :-)
On finit par entrer en communication avec lui et le faire arriver à bon port. Il nous raconte la cause de son retard: Sophie avait semé des objets sur la route et il s'était gentiment arrêté pour les ramasser…

Au menu de l'auberge, des plats légers du coin : fondue au Saint Nectaire, Truffade,…  les estomacs seront bien sollicités durant la nuit!

La truffade. Qtruffau'est ce que c'est bon, mais qu'est-ce que c'est lourd !
Le retour s'effectue de nuit, sur une route viroleuse saupoudrée de gravillons. Mais comme on les avait bien repérés à l'aller, il n'y a pas eu de chute :-)

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