Jour 1 - Paris / Périgueux
Nous
nous sommes donnés rendez-vous à la station BP de la N118.
Notre
point de départ traditionnel est plutôt les Trois Obus à Boulogne Billancourt,
mais deux d’entre nous viennent du sud-ouest de Paris et cela leur fait faire
un détour de remonter sur Paris. C’est donc en ce lieu pas très poétique mais
très fonctionnel que tout a commencé. L’avantage est que tout le monde a pu
faire le plein en même temps.
Je
dois être le dernier à arriver.
Tous
les autres sont arrivés à l’heure, voire en avance : on sent la motivation pour
partir en vacances ! Les autres, c’est Sophie, Olivier, Manuel, Morgan, Gerald,
Vilo, Pascal et Sandrine. Edwin et Laurent n’ont pas pu nous rejoindre en
raison de soucis personnels. Nos pensées vont vers eux au moment du départ (et
après, on les oublie ?;-)).
Avec ma Moto Guzzi V7, c’est moi qui ai la plus
petite, suivi de près par le TRX de Sandrine et la Bonneville de Vilo. Les
autres chevauchent des machines un tantinet plus puissante : on a une Indian
(le modèle avec plein de valises 😊), deux Diavel, qui, avec leurs 160ch pour 220kg
offrent le meilleur rapport poids/puissance, une Thruxton (1200), un Bobber
(1200), une Harley (une belle, pas avec des franges de partout).
Nous
prenons un petit café vite fait et nous roulons vers notre première halte : le
péage de Saint Arnoult. Les nuages nous rattrapent en cours de route. On se
demande si l’on doit enfiler les combis de pluie… Vilo suggère de faire
demi-tour s'il se met à pleuvoir. Il plaisante, bien sûr.
On
attaque ensuite l’autobeurk. C’est moche, je sais, mais ça permet de s’échapper
de la GVQP (Grosse Ville Qui Pue) rapidement et de filer à travers la Beauce en
évitant ses routes toutes plates et toutes droites.
Lors de la pause essence, un gars demande à
photographier ma moto. 😃. Comment je suis pas peu fier de ça (hein Manu,
y’en a combien qui se sont intéressés à ta Ducat’ durant le road trip ?).
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Ma Moto Guzzi V7 en mode GT |
Peu
avant Châteauroux, Sandrine ralenti fortement et commence à se déporter sur la
BAU. Son TRX a des ratés. Elle réussit tout de même à rouler jusqu'à
station-service 1km plus loin. Sans que l'on trouve l'origine du problème, sa
moto refonctionne normalement. C'est un soulagement mais cela n'augure rien de
bon pour la suite.
On
finit par sortir de l'autoroute quelques kilomètres plus loin. On attaque les
petites routes après être sortis au niveau de Châteauroux. Une différence de
rythme entre Pascal, Sandrine et moi, et le reste du groupe, qui est un peu
plus calme, s'installe rapidement. Au début, tout excité par les belles petites
courbes des routes que l'on emprunte, je me cale sur le rythme des premiers,
mais je comprends vite que le reste du groupe restera sur son rythme plus cool
que soutenu. Je finis par ralentir et me caler sur leur rythme.
L'heure
avance et la faim se fait sentir. Nous ne voyons aucun restaurant sur les
toutes petites routes que nous empruntons. Nous finissons par demander à une
postière que nous croisons dans sa petite voiture jaune. Elle nous conseille un
restaurant non loin d'où nous sommes.
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Pause bucolique dans la campagne |
Nous
effectuerons notre pause déjeuner à saint Martin le Mault, à la terrasse d'un
petit restaurant dont le menu unique nous rassasiera. Nous en profitons pour
discuter du rythme et des routes empruntées. Les toutes petites routes
sélectionnées par le TomTom de Pascal ne conviennent pas à plusieurs d'entre
nous (gravillons, routes défoncées,...). Pascal change les paramètres de son
GPS afin d'emprunter des routes plus roulantes.
Après
le repas, montons sur nos motos afin de nous rendre à Oradour sur Glane. Devant
ça roule normalement. Derrière... Ça digère. Je roule avec le peloton de queue
car je fais partie de ceux qui ont pris un coup de mou après le repas. Ça évite
également de s'arrêter aux stops pour attendre le reste du groupe. Sous mon
cuir, je cuis à chaque arrêt.
Arrivée
à Oradour sur Glane.
C'est
un bien triste épisode de l'Histoire . particulièrement glauque, même. Penser
que des être "humains" ont pu massacrer comme ça, pêle-mêle, des
civils innocents, des enfants et des nouveaux nés. J'ai du mal à comprendre. Ce
massacre a causé la mort de 642 personnes, dont environ 200 enfants. Le village
a été laissé intact et est entretenu de manière à montrer son état le lendemain
du massacre. C'est un lieu particulièrement triste à visiter.
Les
dernières petites routes de la journée nous emmènerons à
Saint-Pantaly-d'Excideuil (il faut zoomer très très fort sur Google Maps pour
voir ce bled…) où Olivier nous a loué une grande maison avec piscine! Le
propriétaire est adorable : il nous propose d'aller acheter des boissons au
supermarché car il sent la déshydratation et la fatigue en nous. En revenant,
il insistera pour que nous ne payions pas les boissons! Encore merci !
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Arrivée au gîte du soir. On décharge les motos avant le plouf dans la piscine! |
La
maison n'est malheureusement pas assez grande pour nous loger tous et une
partie des troupes repart pour Tourtoirac à quelques kilomètres de là.
Nous
déballons nos affaires avant de profiter de la piscine. Morgan, avec son Indian
(vous vous rappelez, les valises ?) et Manuel vont faire les courses afin que
nous puissions manger. La logeuse a bien tenté de nous pousser vers un kebab en
centre-ville, mais ça ne fait envie à personne.
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On a une piscine dans le gîte ! (photo by Grey Wolf) |
Nous
finissons la soirée autour d'un plat de pâtes carbonara. Délicieux et
roboratif!
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Avant l'apéro... ou après ? Ou pendant ? Je na sais plus bien ! |
En allant nous
coucher, nous avons tous une pensée pour Edwin qui devait descendre avec nous
mais qui entre à la clinique pour une opération chirurgicale.