12 Mai 2019 : Miélan - Arguedas
Le programme du jour
fait rêver: on doit passer 3 cols (dont le mythique Tourmalet) et se balader
dans le désert des Bardenas… Enfin, ça c'est le programme sur le papier, car le
trajet devra être adapté en fonction de la météo.
Réveil à 7h. Petit
déjeuner à 8h.
Les nuages on finit
de se déchaîner sur nous et sont partis en arroser d'autres. Le ciel est bleu
et le soleil embelli le gîte de sa présence. La journée s'annonce bien !
Seulement quelques
kilomètres après avoir commencé à rouler on commence à voir les Pyrénées,
majestueuses. L'allure est réduite, on profite de la beauté du paysage et on se
réveille en douceur. On est bien…
Bientôt dans les Pyrénées ! |
Arrivés au pied des
montagnes, on commence notre ascension vers le Tourmalet. Une circulation dans
les deux sens, de vélos et de voitures tempère rapidement notre fougue. La
route change et se transforme progressivement : la végétation verte d'en bas
cède progressivement la place à la caillasse et à la neige. La température au
col n'est que de 5 degrés et un peu de vent augmente encore la sensation de
froid. Bref: ça caille. On fait nos photos souvenir et on redescend.
Nous arrivons à Luz
Saint Sauveur. Il est 11h30. La pause-café que nous avions l'intention de
prendre se transforme rapidement en pause repas. Les raisons ? On est en
terrasse au soleil, on est bien, on n'a pas envie de partir et le froid nous a
creusé l'appétit. Un repas léger nous permet de compenser le cassoulet de la
veille (ne le répétez pas à Madame: j'en avais repris…).
On grimpe ensuite
vers les deux autres cols du jour: le col de l'Aubisque, que nous n'avions pas
pu atteindre il y a deux ans pour cause de travaux, et le col du Soulor.
Le col de l'Aubisque, en fait, nous ne le franchirons pas non plus cette année. La route est barrée et des cyclistes qui ont tenté le passage nous disent que la neige recouvre encore une bonne partie de la route. Il faudra donc revenir une autre fois…
Le col de l'Aubisque, en fait, nous ne le franchirons pas non plus cette année. La route est barrée et des cyclistes qui ont tenté le passage nous disent que la neige recouvre encore une bonne partie de la route. Il faudra donc revenir une autre fois…
Pas d'Aubisque aujourd'hui: c'est fermé ! |
Le détour que nous
devons faire pour atteindre l'Espagne nous fait tout de même passer par de
jolies routes. A défaut de col, nous traversons de jolies gorges avant
d'atteindre l'Espagne.
Le passage de la
frontière se fait à un col pas très sexy. Il est marqué par un panneau bleu
constellé d'étoile. Pas de belle photo à faire. On ne s'arrête pas. On
redescend vers la plaine. On emprunte une route nationale. Quelques radars nous
scrutent au passage, mais sans nous prendre en photo.
On reprend les
petites routes: des routes forestières bordées de pins serpentent dans une de
forêt rase et plutôt sèche. On arrive, tout à coup, sur une route complètement
défoncée. Ça dure bien 30km. Mon amortisseur arrière n'est pas assez efficace.
Mon dos me rappelle rapidement qu'il n'apprécie pas non plus, mais je ne peux
pas me plaindre: Lydia doit subir le même calvaire avec sa côte cassée…
Heureusement, on
arrive ensuite sur une route plus lisse, dans la province de Huesca. Elle
serpente le long d'une rivière. On m'a dit qu'elle n'était pas indiquée comme
étant une route verte sur les cartes Michelin, mais elle mériterait bien de
l'être, je vous assure !
Les paysages qui
s'offrent à nous, par la suite, ressemblent un peu à de larges canyons creusés
dans un plateau de roche rougeâtre, riche en fer. La couleur rouge contraste
avec le vert des plantes qui pousse par-dessus. Très joli! (mais pas de photos
:-( timing serré oblige).
On fait une dernière
pause à Ayerbe. On s'aperçoit qu'il est trop tard pour aller jouer dans le
désert des Bardenas Reales. On file donc directement Arguedas, notre
destination du jour; le plus rapidement possible.
Et là, les choses se
gâtent. On roule par vent de travers avec le soleil dans les yeux. On n'y voit
rien car le soleil commence à être bas sur l'horizon en ce début du mois de
mai. Heureusement, le trajet s'effectue sur de longues lignes droites. Enfin, droites…
la route, oui, nos trajectoires, moins car, poussés par d'énormes rafales, nous
devons sans cesse corriger notre direction pour garder notre droite.
D'énormes parcs
d'éoliennes bordent la route. On comprend pourquoi, tant on doit s'accrocher à
nos motos!
De temps en temps,
on voit des bâtiments isolés vite suivis par des odeurs putrides. La région est
minée d'élevages intensifs de porcs, dont l'odeur de purin sature l'atmosphère.
Pas de population autours. On comprend pourquoi les éleveurs peuvent se permettre
de telles horreurs.
On arrive à la casa
rural à la tombée de la nuit. La déco est très espagnole Les boiseries peintes
dans un vernis très sombre contrastent fortement avec le blanc des murs. Chacun
a sa chambre, sa salle de bain. Ca simplifiera le départ du lendemain.
Détail amusant :
nous avons pris notre repas du soir au même resto qu'il y a 2 ans. Bon, il faut
dire que les restaurants ne se bousculent pas dans la ville et que c'est le
seul ouvert, en ce dimanche soir…
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