samedi 7 décembre 2019

[ROADRIP Portugal] 12 Mai 2019 / Miélan - Arguedas


12 Mai 2019 : Miélan - Arguedas



Le programme du jour fait rêver: on doit passer 3 cols (dont le mythique Tourmalet) et se balader dans le désert des Bardenas… Enfin, ça c'est le programme sur le papier, car le trajet devra être adapté en fonction de la météo.

Réveil à 7h. Petit déjeuner à 8h.
Les nuages on finit de se déchaîner sur nous et sont partis en arroser d'autres. Le ciel est bleu et le soleil embelli le gîte de sa présence. La journée s'annonce bien !
Derniers préparatifs avant de prendre la route...

Seulement quelques kilomètres après avoir commencé à rouler on commence à voir les Pyrénées, majestueuses. L'allure est réduite, on profite de la beauté du paysage et on se réveille en douceur. On est bien…
Ca ne rigole pas quand il faut rentrer le trajet du jour dans le GPS, hein Olivier !
Bientôt dans les Pyrénées !

Arrivés au pied des montagnes, on commence notre ascension vers le Tourmalet. Une circulation dans les deux sens, de vélos et de voitures tempère rapidement notre fougue. La route change et se transforme progressivement : la végétation verte d'en bas cède progressivement la place à la caillasse et à la neige. La température au col n'est que de 5 degrés et un peu de vent augmente encore la sensation de froid. Bref: ça caille. On fait nos photos souvenir et on redescend.

Pierre, notre spécialiste de l'Andouille...
Le petit Poucet, version 2019: on est passés par là !

Nous arrivons à Luz Saint Sauveur. Il est 11h30. La pause-café que nous avions l'intention de prendre se transforme rapidement en pause repas. Les raisons ? On est en terrasse au soleil, on est bien, on n'a pas envie de partir et le froid nous a creusé l'appétit. Un repas léger nous permet de compenser le cassoulet de la veille (ne le répétez pas à Madame: j'en avais repris…).

On grimpe ensuite vers les deux autres cols du jour: le col de l'Aubisque, que nous n'avions pas pu atteindre il y a deux ans pour cause de travaux, et le col du Soulor.

Le col de l'Aubisque, en fait, nous ne le franchirons pas non plus cette année. La route est barrée et des cyclistes qui ont tenté le passage nous disent que la neige recouvre encore une bonne partie de la route. Il faudra donc revenir une autre fois…

Pas d'Aubisque aujourd'hui: c'est fermé !

Le détour que nous devons faire pour atteindre l'Espagne nous fait tout de même passer par de jolies routes. A défaut de col, nous traversons de jolies gorges avant d'atteindre l'Espagne.
Dernier souvenir des montagnes...

Le passage de la frontière se fait à un col pas très sexy. Il est marqué par un panneau bleu constellé d'étoile. Pas de belle photo à faire. On ne s'arrête pas. On redescend vers la plaine. On emprunte une route nationale. Quelques radars nous scrutent au passage, mais sans nous prendre en photo.

On reprend les petites routes: des routes forestières bordées de pins serpentent dans une de forêt rase et plutôt sèche. On arrive, tout à coup, sur une route complètement défoncée. Ça dure bien 30km. Mon amortisseur arrière n'est pas assez efficace. Mon dos me rappelle rapidement qu'il n'apprécie pas non plus, mais je ne peux pas me plaindre: Lydia doit subir le même calvaire avec sa côte cassée…

Heureusement, on arrive ensuite sur une route plus lisse, dans la province de Huesca. Elle serpente le long d'une rivière. On m'a dit qu'elle n'était pas indiquée comme étant une route verte sur les cartes Michelin, mais elle mériterait bien de l'être, je vous assure !
La montagne, c'est fini. On attaque les plaines espagnoles.

Les paysages qui s'offrent à nous, par la suite, ressemblent un peu à de larges canyons creusés dans un plateau de roche rougeâtre, riche en fer. La couleur rouge contraste avec le vert des plantes qui pousse par-dessus. Très joli! (mais pas de photos :-( timing serré oblige).

On fait une dernière pause à Ayerbe. On s'aperçoit qu'il est trop tard pour aller jouer dans le désert des Bardenas Reales. On file donc directement Arguedas, notre destination du jour; le plus rapidement possible.

Et là, les choses se gâtent. On roule par vent de travers avec le soleil dans les yeux. On n'y voit rien car le soleil commence à être bas sur l'horizon en ce début du mois de mai. Heureusement, le trajet s'effectue sur de longues lignes droites. Enfin, droites… la route, oui, nos trajectoires, moins car, poussés par d'énormes rafales, nous devons sans cesse corriger notre direction pour garder notre droite.
D'énormes parcs d'éoliennes bordent la route. On comprend pourquoi, tant on doit s'accrocher à nos motos!

De temps en temps, on voit des bâtiments isolés vite suivis par des odeurs putrides. La région est minée d'élevages intensifs de porcs, dont l'odeur de purin sature l'atmosphère. Pas de population autours. On comprend pourquoi les éleveurs peuvent se permettre de telles horreurs.

On arrive à la casa rural à la tombée de la nuit. La déco est très espagnole Les boiseries peintes dans un vernis très sombre contrastent fortement avec le blanc des murs. Chacun a sa chambre, sa salle de bain. Ca simplifiera le départ du lendemain.

Détail amusant : nous avons pris notre repas du soir au même resto qu'il y a 2 ans. Bon, il faut dire que les restaurants ne se bousculent pas dans la ville et que c'est le seul ouvert, en ce dimanche soir…

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