14 mai 2019 : Valladolid - Resende
Panique !
Je n'ai pas entendu
le réveil.
Je zappe le petit
déjeuner.
Je mange les trois
biscuits qu'il me reste et je prends une douche rapide, puis direction le
sous-sol.
On charge les motos
dans le parking, dans le noir. Le soleil nous illumine à la sortie. La journée s'annonce mieux qu'elle n'avait commencé pour moi…
On fait le plein
avant de prendre la route. Le paysages qui défilent ont un air familier: de
grands champs s'étendent à perte de vue, le sol est tout plat. On dirait la
Beauce, avec quelques degrés en plus…
Pierre nous arrête
après 50km. Soucis mécaniques avec sa vieille Africa Twin ? Non, pas, cette
fois. Il a juste froid. Je regarde la thermomètre de ma Bellagio. Il affiche 13
degrés seulement. L'Espagne de mai n'est pas aussi chaude que mes souvenirs catalans
de juillet-août…
Nous faisons une
dernière pause café à Zamora avant de passer la frontière portugaise. A
l'approche de la zone frontalière, la route se transforme, comme par magie.
Exit les grandes lignes droites, les reliefs commencent à se creuser et les
virages à s'amorcer. On traverse de petits villages un peu plus typiques où les
femmes âgées s'habillent encore en noir et portent un foulard sur la tête.
Puis la frontière
arrive: Miranda do Douro. On gare nos
motos devant le panneau d'entrée au Portugal afin de faire quelques photos
souvenir. Lydia verse une petite larme d'émotion. On immortalise le moment,
puis on repart, avec un grand sourire sous le casque.
Bientôt le bout du roadtrip ! |
Nous prenons notre
premier repas portugais à Mogaduro. Ce n'est pas un repas extraordinaire, car
nous sommes dans un snack sans prétention, mais la gentillesse et la
disponibilité des serveurs portugais
contraste clairement avec la froideur de leurs homologues espagnols.
On passe ensuite au
menu "superbes petites routes portugaises". Petites collines et
routes sinueuses mais, en plein cagnard, on soufre de la chaleur. On a viré
toutes les couches que l'on pouvait décemment enlever…
Notre premier
contact avec le Douro se fait au niveau du barrage écluse de Valeira. Il est
proprement Gigantesque ! Des bateaux de croisières fluviales y passent. Quelle
est la hauteur de cette écluse ? 20m de haut ? C'est un ouvrage d'art
extraordinaire et une belle prouesse technique, en tout cas…
On suit ensuite la
vallée du Douro, au rythme de ses méandre, à admirer les vignes qui s'étendent
le long de ses rives. Un dernier pot avant l'arrivée nous permet de discuter
avec un voisin de table portugais venu faire une concentre de Goldwing... En camping-car avec la moto sur la
remorque. No comment !
L'arrivée au gîte
s'est mal passée. c'est un mauvais souvenir.
Le GPS d'Olivier
nous a envoyé sur la mauvaise route. Une route…, une rue, plutôt, qui
descendait à pic vers le Douro (on a estimé une pente à 30% avec Hélène, car
nous avons eu l'occasion d'emprunter des descentes à 20% dans la suite du trip.
Elles étaient moins pentues) avec un revêtement défoncé et miné de gravillons.
Donc, crevés et
déshydratés, nous avons emprunté cette route jusqu'en bas. Arrivés le long du
Douro, force est de constater que nous sommes au mauvais endroit et qu'il faut
faire demi-tour. Nous avons tous conscience que ça va être une vrai galère de
remonter cette route: il va falloir gérer la pente, les gravillons, les virages
en aveugle et les allées à droite et à gauche d'où peuvent surgir des
véhicules…
Stress maximum, fatigue en plus !
Les filles
se sont arrêtée dans la pente. Christophe appelle Hélène pour vérifier qu'elles
ne sont pas dans le chemin. Il ne manquerait plus que l'on finisse avec une
collision au moment de toucher au but!
Je me lance en
premier. Ça passe. Je vois ensuite Christophe arriver: OK. Puis Lydia arrive
dans la foulée, elle sort victorieuse de la côte, toute souriante. Olivier et
Pierre finissent par arriver aussi. Christophe est ensuite redescendu chercher la
moto d'Hélène.
Tout ça s'est
déroulé à deux pas du logement. Il est situé à 700m de là. Accessible par une
route pentue, soit, mais largement moins que cette mini montée impossible. La
poisse…
Tout le monde fait
bien la tête jusqu'à ce qu'Henrique apparaisse, tout souriant, tout joyeux ! Il
va nous guider par la bonne route jusqu'à notre Airbnb. On est sauvés. Plus de
galère !
Il est arrivé de
France par avion dans l'après-midi, tout comme Vincent et Romain. Ils nous ont
préparé un petit apéro à la maison. Il nous fera vite oublier le stress final
de cette fausse route…
La maison est
gigantesque,. Il y a des chambres à profusion, un gigantesque séjour, un
terrasse avec une superbe vue sur le Douro, un baby-foot et un billard.
En bref: "Ca va bien se passer!" ( (C) Pierre Masen ) ;-)
En bref: "Ca va bien se passer!" ( (C) Pierre Masen ) ;-)
Les journées des roadtrips, c'est comme à la fin d'Asterix: ça finit toujours par un apéro et un bon repas ! |
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