20 mai 2019 : Resende - La Omañuela
Réveil à 6h. Ça
pique ! Mais pas le choix. On reprend la route vers la France car on a des
bornes à abattre. *Plein*.
Ce matin, la route
n'est pas très intéressante. On fait une pause-café à Vila Pouca de Aguiar.
On s'approprie la
place du village pour garer nos motos à côté d'un bar. C'est à ce moment que
Lydia s'aperçoit qu'elle a perdu la petite pochette dans laquelle elle range sa
carte bleue et sa carte vitale. Elle a le sentiment qu'elle l'a peut-être perdue
à Resende dans la résidence. En se remémorant la scène, Olivier a eu
l'impression de voir tomber un truc de sa poche à ce moment-là, mais sur le
coup, il n' a pas percuté…
Par la suite, la
route se transforme et nous enchaînons des grandes courbes rapides dans des
zones vallonnées. Pas d'euphorie
excessive. On les prend lentement: on roule très tranquillement ce matin. Comme si nous n'avions pas envie de rentrer
(note: en me relisant, c'est clair pour moi, on n'avait pas envie de rentrer!).
Le moteur de ma Guzzi fait des Poum Poum tranquilles à bas régime; tout en
contraste avec les brrrr des précédents jours durant lesquels nous nous
défoulions dans les pif-paf portugais.
Lors d'une pause sur
un parking en terre battue, Olivier gare sa moto au milieu d'un nuage de clous.
On comprend alors pourquoi il crève, statistiquement, plus que nous tous ! Ca nous fait sourire sur le coup, mais on enlève tout de même les clous autour de sa moto
avant de partir, histoire qu'il ne crève pas, une fois de plus…
La route se poursuit
ensuite, nonchalante, sous le regard des ânes au bord de la route, jusqu'à la
pause déjeuner à Valpaços, en Espagne. Cette fois, le passage de la frontière
ispano-portugaise s'est déroulé sans pause photo, sans émotions. Pour nous, ce
n'était désormais rien d'autre qu'un point de passage durant notre long trajet
de retour.
C'est juste avant le
repas que Lydia nous annonce la bonne nouvelle du jour: son porte carte a été retrouvé à
Resende. Yes yes yes ! :-)
Le concierge de la
résidence, très sympa, lui enverra par la poste.
Cette mésaventure
nous a appris une chose: il est possible de bloquer temporairement sa CB quand
on l'a perdue. Le temps de la chercher ou, dans notre cas, en attendant que la
poste livre le précieux colis.
Après un repas qui
nous a bien régénérés, nous relançons nos montures dans de grandes courbes
rapides que nous abordons tranquillement. On traverse beaucoup de villages
fantômes. Toutes les maisons sont fermées ou à vendre; voire les deux.
Côté campagne, les
parcelles cultivées sont petites et le paysage évoque le bocage normand, mais
avec une végétation couleur locale. On est loin des cultures industrielles
d'autres régions d'Espagne.
Puis, avant Astorga,
on tombe sur de grandes lignes droites. Horribles. La monotonie exacerbe notre
fatigue. Il faut vite faire une pause. On s'arrête à Astorga. Ce n'est pas une
ville très sexy, mais, au moins, il y a de la vie et on trouve un bar ouvert.
On commande, on
s'installe, puis on voit Christophe arriver avec deux petits jeunes. C'est un
couple d'anglais qui travaille chez Triumph et qui roule sur une Tiger; la même
que celle d'Hélène. Il nous raconte qu'il travaille sur la partie accessoires et
non sur la partie moto proprement dite. Avec sa compagne, ils sont venus faire un voyage en
Europe (France, Espagne, Portugal) et sont sur le retour. A l'aller, ils nous
disent qu'ils sont passés par un très beau parc, le parc national de Los Picos
de Europa et que c'est à faire, absolument ! On note, et on se dit qu'il faudra
qu'on y passe le lendemain, quitte à finir le trajet sur l'autoroute afin de
compenser le retard pris lors du détour.
On repart ensuite
pour arriver à notre étape du jour… une casa rural très très rural. Pas de
bitume autour, juste un peu d'herbe de prairie. Les lits sont défoncés, les
logements pas très propres, les draps non plus. Malgré cela, la personne qui
nous accueille insiste pour faire une photo de nos pièces d'identité. Conclusion: on ne nous
y reverra pas…
*Sometime you win, sometimes, you learn*, ben là, on a appris...
*Sometime you win, sometimes, you learn*, ben là, on a appris...
Pour compenser la
petite déception du logement, nous nous faisons un resto dans la ville d'à
côté, dans le "Rincon de
Manolo". Il ne paye pas de mine, on n'a vraiment pas payé cher (moins de
10 euros par personne pour un menu entrée, plat dessert plus les boissons!),
mais en surfant sur les spécialités locales, il y avait vraiment de quoi bien
manger. Et puis la serveuse était adorable. Elle a tenté de nous a rédiger un
menu en anglais avec Google translate, mais une partie des mots nous
échappait. On a tout de même réussi à commander des trucs corrects.
On a dû reprendre
les motos pour rentrer. Il faisait 9 degrés seulement. Pas chaud du tout. Il
faudra se couvrir demain, mais là, dodo…
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