21 Mai 2019 : La Omañuela - Orozko
Comme l'on pouvait
s'y attendre vu les températures de la veille, ça caille ! Le thermomètre de la moto
affiche 6°C, et il fait humide dans la vallée. La sensation qui domine est le
froid. Nos motos sont couvertes de rosée, l'herbe sur lesquelles elles sont
garées aussi. C'est Pierre qui va en faire les frais. En partant, le coup de
gaz qu'il a mis pour lancer sa moto est un peu trop fort. L'arrière part plus
vite que l'avant, la moto prend de l'angle et tombe. Pierre a eu le réflexe de
retenir sa moto. Bien mal lui en a pris, il se fait mal et va repartir avec un
mal de dos carabiné. La journée commence mal.
On prend notre petit
déjeuner au "Rincon de Manolo", là où nous avons mangé la veille, avant d'attaquer la route en direction du parc des Picos de Europa. Les villages que
l'on traverse font penser à des villages fantômes: maisons closes et de
nombreux panneaux à vendre ornent les façades. Ca ne donne pas envie de
s'arrêter (d'ailleurs, pourquoi s'arrêterait-on ? Tout est fermé!).
Puis les montagnes
arrivent. On voit des cigognes un peu partout sur les toits ou dans les champs.
On passe des anciennes mines désaffectées. Est-ce la raison de la
désertification des villages aux alentours ? La fin de l'industrie lourde ?
La route commence à
serpenter, les reliefs sont déjà bien creusés. Peu avant d'arriver à la ville
de Rieño, on tombe sur un lac, et là, une pause photo s'impose. Pas de vent, la
surface de l'eau est parfaitement lisse et reflète à la perfection les montages
et les arbres de la rive opposée. La vue est tellement belle qu'on passe un
temps infini à prendre des photos.
On s'arrête ensuite
à une terrasse, à Rieño, pour profiter une dernière fois de la vue sur cette
grande étendue d'eau. Nous ne sommes pas les seuls à profiter de la quiétude de
l'endroit. D'autres motards, tous étrangers pour la plupart, viennent se poser,
se désaltérer et profiter de la vue.
Puis on remonte sur
nos motos pour nous enfoncer un peu plus dans le parc. Christophe me fait
remarquer la présence d'une autre Guzzi sur le parking. Une California ! C'est
suffisamment rare pour être noté, car nous n'avons pas vu trop de Moto Guzzi
durant notre périple !
Petit à petit, à
mesure que les gorges se resserrent, les routes se rétrécissent, se
rétrécissent encore et encore, au point qu'il devient impossible de croiser les
petites camionnettes blanches qui arrivent en sens inverse: les valises de la
moto de Christophe, trop larges, ne passent pas. Après quelques manœuvres, ça
finit par passer, même si c'était un peu compliqué.
D'abord, les montagnes des Picos de Europa sont apparues... |
Puis la route s'est progressivement resserrée à mesure que l'on progressait dans les gorges. |
Pour nous, la route
se terminera à Cain de Valdeon car c'est un cul de sac. Nous y prendrons notre
déjeuner, après avoir longé de magnifiques gorges qui ont couronné à merveille
cette belle matinée.
Dernière pause photo avant de redescendre dans la plaine |
Un incontournable de l'Espagne: le parc national Picos de Europa |
Évidemment, après le
détour touristique du matin, la route de l'après midi est moins glamour. Malgré
une redescente dans la vallée par une belle route sinueuse dans la montagne qui
nous a fait bien plaisir, l'après-midi se finit sur l'autoroute jusqu'à la côte
basque. L'horreur !
Tout le monde est
cassé en arrivant.
Heureusement, la
Casa Rural où nous logeons est magnifique. C'est une vaste maison du 19ème
siècle que le propriétaire nous fait visiter à l'arrivée. Elle dispose d'un
énorme séjour et d'une petite chapelle dont nous n'aurons guère l'occasion de
profiter (je parlais du séjour ;-)) car nous descendons rapidement en ville, à
pied cette fois. Cela nous fait un bien infini de faire fonctionner nos jambes,
et puis après l'autoroute, on n'a plus trop envie de reprendre les motos ;-)
Nous trouvons un
resto encore ouvert en ville, conseillé par le propriétaire (en fait, surtout
conseillé parce que c'était le seul -encore- ouvert, c'est un peu la rengaine de notre
séjour: on arrive toujours tard à destination car on a bien profité de la
route! On nous installe dans une salle rien que pour nous à l'arrière.
Ensuite, retour à
pied à la Casa puis dodo !
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